Fields of History: The Great War  : Devlog #14 – Royal Navy

Voici le carnet sur la Royal Navy, le quatorzième carnet de Fields of History: The Great War, le jeu de grande stratégie sur la première guerre mondiale développé par Wolferos.

Comme nous vous l’annoncions dans le dernier Devlog, celui d’aujourd’hui sera consacré à Andrew… Vous ne savez pas qui est Andrew ? C’est le surnom (dont personne ne connaît vraiment l’origine) de la plus célèbre des Forces armées britanniques : La Royal Navy !

L’Angleterre anglo-saxonne était une puissance navale respectable à la fin de la Conquête normande mais cela ne dura guère longtemps. L’élite au pouvoir ne voulait plus investir dans la marine et a très vite concentré ses efforts sur l’armée anglaise afin qu’elle puisse tenir tête à ses différents ennemis tant sur les îles britanniques que sur le continent.

Contrairement à l’image populaire de l’Angleterre, c’était surtout l’Écosse qui était considérée comme la puissance navale des îles britanniques et cela fut vrai pendant une grande partie du Moyen Âge, et ce, jusqu’à la Renaissance.
On peut tout de même souligner quelques grandes victoires navales, notamment pendant la guerre de Cent Ans, comme lors de la Bataille de L’Écluse (durant la guerre de Cent Ans) qui fut d’ailleurs l’objet d’une plaisanterie à l’époque qui consistait à dire que les poissons parlaient Français à forcer de manger leurs cadavres…

Les années qui suivirent ne furent cependant pas aussi glorieuses pour les Anglais et leur domination sur les mers ressemblait plus à un coup d’éclat qu’autre chose. Ce fut d’autant plus vrai après la perte des possessions anglaises en France et les Anglais durent se contenter de la partie sud de leur île.

Quelques années plus tard, la Dynastie des Tudors adopta une politique navale radicalement différente. Poussé par plusieurs facteurs (intérêt pour la colonisation, importance accrue de la protection du commerce extérieur, concurrence des autres puissances navales) le roi Henry VII commença à agrandir les infrastructures portuaires de l’Angleterre. Son digne héritier, Henry VIII, établi une flotte permanente à grande échelle (une première depuis 1066) et fit construire de nombreux navires de guerre.

Enfin, Elizabeth I se servit de cette nouvelle flotte, répartie en plusieurs escadrons, afin d’établir et protéger les colonies du Nouveau Monde. Fort de cette nouvelle arme, l’Angleterre repoussa l’Invincible Armada des Espagnols et les obligea à abandonner leur domination sur l’Atlantique.

Malgré tout, l’enthousiasme pour la « Navy Royal » n’était plus aussi vif à la fin du XVIe siècle (au grand dam des commerçants anglais et pour le plus grand bonheur des corsaires).
Cela poussa Oliver Cromwell a réaliser les avantages d’avoir une grande flotte et il mit tout en oeuvre pour la reconstruire. Après la Restauration, l’un des premiers actes forts du nouveau roi Charles II fut de céder la « Navy Royal » (qui était alors une possession personnelle du Roi) à la nation. Devenue institution nationale, elle changea alors de nom pour devenir « The Royal Navy » et devint la plus grande flotte d’Europe.

L’avantage véhiculé par cette énorme flotte est vite devenu évident. Aucun autre pays européen ne pouvant affronter seul la Royal Navy, les Anglais furent libres de se concentrer sur la création de leur Empire colonial, ce faisant, ils purent coloniser l’Amérique du Nord et les Indes avant les autres.

Cela conduit à une période de domination pour l’Angleterre, les rares pays qui osaient la défier devant batailler avec sa marine afin de garder ou reprendre les multiples petites colonies de l’époque. En 1667, à la surprise générale, les Néerlandais firent une brèche dans l’armure de sa majesté lors du Raid sur la Medway, ce fut la pire défaite navale anglaise de l’histoire et elle incita les Anglais à, une fois de plus, augmenter le nombre de leurs navires. L’Union avec l’Écosse survenue quelques années plus tard permit la fusion de la flotte anglaise et écossaise. Le long règne de la Royal Navy sur les mers du globe venait tout juste de commencer et il allait se révéler presque sans partage…

Tout au long du XVIIIe siècle, les Britanniques étendirent leur flotte et prirent progressivement l’avantage sur les Pays-Bas et l’Espagne en matière d’innovations. Ils mirent au point le système de notation des navires (adopté ensuite, peu ou prou, par la plupart des marines) et bouleversèrent l’architecture navale, avec des navires de guerre bien plus grands et, surtout, bien mieux armés. L’emprise de la Grande-Bretagne sur la mer lui conférait un quasi-monopole sur le commerce mondial, et ce, même en dehors de son propre empire colonial.

Dès lors, tous ceux qui tentèrent de défier les Anglais sur les mers échouèrent. Les Français se cassèrent les dents en 1759 lors de la Bataille des Cardinaux puis de nouveaux en 1798 lors de la Bataille d’Aboukir mais c’est surtout l’incroyable victoire de la Royal Navy sur les flottes combinées des Français et des Espagnols lors de la Bataille de Trafalgar en 1805 qui confirma la suprématie navale de l’Angleterre.

Pendant près d’un siècle, plus personne n’osa défier Andrew. Afin d’assurer sa domination, le Royaume-Uni adopta en 1889 le Naval Defence Act qui définissait le Two-Power Standard : la flotte de l’empire britannique devait maintenir un nombre de navires de guerre au moins équivalent aux forces combinées des deux plus grandes flottes mondiales (qui étaient alors celles de la Russie et de la France) mais au lieu de calmer les choses, cette décision relança la course aux armements.

Le 6 décembre 1897 le Prince von Bülow (alors secrétaire d’État aux Affaires étrangères) déclare au Reichstag que « l’Allemagne veut une place au soleil ». Cette volonté était le fruit de la Weltpolitik du Kaiser Guillaume II afin d’assurer une présence allemande dans les eaux territoriales mondiales. Le projet fut confié à l’Amiral von Tirpitz qui eut dès lors à cœur de faire en sorte que la Kaiserliche Marine puisse rivaliser avec la Royal Navy.

Pour la Grande-Bretagne, il était hors de question de rester sans rien faire, personne ne devait pouvoir défier la Royal, il fut alors décider d’établir des alliances (avec la France en 1904 et avec la Russie en 1906) et de redoubler d’efforts pour s’assurer de garder le dessus sur les Allemands.

En 1914, lorsque la Grande Guerre éclate, la Royal Navy se compose principalement de navires construits au cours des 15 dernières années. Le conflit avec la Hochseeflotte de l’Empire allemand semble inévitable. Malgré l’écrasante supériorité numérique de la Royal Navy sur la Kaiserliche Marine, les Allemands veulent en découdre. La Bataille du Jutland sera l’apogée de cet affrontement, véritable victoire à la Pyrrhus pour les Allemands, elle amena ces derniers à laisser leurs navires en retrait jusqu’à la fin de la guerre.
Ce ne sera donc pas une tâche facile, mais c’est la tâche à laquelle vous devrez faire face si vous jouez le Royaume-Uni.

Comme vous pouvez le voir, nous nous sommes attachés à ce que chaque navire de l’époque soit intégré au jeu, nous avons épluché soigneusement les archives et les registres des flottes, des navires et des escadrons afin d’avoir une représentation fidèle dans le jeu.

Pour la constitution des groupes, nous avons cherché pendant des heures le meilleur compromis afin d’éviter une trop grande complexité.

Nous avons opté pour un format hybride, les unités navales (composées d’un ou plusieurs navires) sont en quelques sortes des « Divisions » sur l’eau et elles ont 4 niveaux d’importance qui déterminent un nombre de Slots (les navires occupent un certain nombre de Slots en fonction de leur taille, un Destroyer prenant par exemple bien moins de Slots qu’un Dreadnought).

  • – Half-Flotilla, l’unité navale de base, elle a peu de Slots et elle est sous les ordres de l’Amiral de la Fleet à laquelle elle est rattachée, très pratique pour des Missions de Scouting ou de Raiding
  • – Flotilla, une demi-flottille (Half-Flotilla) avec plus de Slots. Vous pourrez promouvoir une Half-Flotilla en Flotilla en utilisant des points d’expériences militaires, de quoi assurer des Missions plus dangereuses (Bombardements, Blocus maritimes, etc.)
  • – Squadron, à la différence des Flottilles, les Squadrons sont commandés par un Amiral dédié ce qui aura un impact important lors des batailles navales, veuillez donc à toujours mettre vos meilleurs navires dans des Squadrons afin d’optimiser leur efficacité
  • – Grand Squadron, c’est une escadre (Squadron) améliorée avec un nombre de Slots important, il vous coûtera très cher de faire évoluer un Squadron en Grand Squadron. Vous en aurez donc très peu et ce seront un peu comme des unités d’élite chargés des Missions les plus difficiles

Vous pourrez nommer un Navire Flagship of the Navy (le Fleuron de la Marine). Les meilleurs marins et officiers de toute votre marine seront transférés sur le Navire, ce qui aura pour effet d’améliorer de nombreuses statistiques. Attention cependant car, s’il venait à couler lors d’une bataille, sa perte pourrait avoir de fâcheuses conséquences sur le moral de vos marins.

À la manière de l’Armée de Terre, vous devrez nommer un homme à la tête de votre Marine, ce pourra être un Politicien (comme Winston Churchill, First Lord of the Admiralty, de 1911 à 1915) ou un Amiral (comme Alfred von Tirpitz, Großadmiral de la Kaiserliche Marine) ainsi qu’un Amiral-Adjoint pour l’aider dans sa tâche.

Dans un menu latérale, à droite du Naval Order of Battle, vous pourrez avoir accès à un rapide résumé de le constitution de votre Marine. Cela est d’autant plus facile que chaque Navire est catégorisé (Dreadnought, Super-Dreadnought, Croiseur de Bataille, etc.)

En dessous vous pourrez aussi rapidement voir les navires en construction, attention cependant, certains navires en construction ne vous sont pas forcément destinés in fine car, particularité de Fields of History, vous serez en mesure de construire des navires pour d’autres pays avec des contrats (ou de demander à un autre pays de construire les vôtres).

Il faut savoir qu’historiquement de nombreux pays n’étaient pas en capacité de réaliser eux-mêmes certains navires (en particulier les Dreadnoughts) comme par exemple l’Almirante Latorre, un Super-Dreadnought construit par les Britanniques pour la Marine chilienne.

Ce Devlog touche à sa fin, mais avant cela, nous tenons à remercier chaleureusement les passionnés et les historiens qui ont pris le temps de documenter cette période afin de préserver cette histoire importante. Ces archives méthodiques nous ont donné des tonnes d’informations sur l’Armada britannique et nous vous invitons à les consulter :

Sur ce, prenez-soin de vous et on vous dit à bientôt pour le prochain Devlog qui aura pour objet l’adversaire numéro 1 de la Royal Navy durant la Grande Guerre : La Kaiserliche Marine et sa célèbre Hochseeflotte !