Imperator: Rome  : Dev Diary 2 – Carnet du 4 juin 2018

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par Johan

Bonjour à tous, et bienvenue dans le deuxième carnet de développement pour Imperator ! Cette fois nous allons parler de notre carte !

Ceci est sans doute la carte la plus grande et la plus détaillée que nous avons jamais fait pour un jeu. Plus n’est pas toujours mieux cependant, ce dont la version originale de HoI3 est un bon exemple. Nous avons pris soin de faire un jeu où vous pouvez avoir des situations intéressantes à la fois quand vous jouez un petit état et quand vous jouez un vaste empire.

Dans plusieurs jeux auparavant, nous avons travaillé avec des différentes manières d’organiser les entités sur la carte, avec le concept des états comme groupes de provinces qui remonte à Victoria 1. Dans Imperator nous avons conçu le jeu de fond en comble avec deux couches d’interaction. La plus petite partie de la carte est ce que nous appelons une ville, ce qui correspond à un peu près une province dans les jeux précédents. Une ville contient une ville (ou un village, ou un métropole), beaucoup d’unités de population [pops], produit des biens commerciaux et peut avoir quelques bâtiments. Une province est un groupe de villes qui appartiennent toutes au même pays. Un province est d’habitude environ 10 à 12 cités, et c’est l’entité avec laquelle vous interagissez pour contrôler le commerce et celle où vous affectez des gouverneurs.

Comparons rapidement comment la Sicile a été représentée dans nos jeux précédents, puisque nous allons jeter un coup d’œil sur cette région aujourd’hui.

  • EU2 avait 2 provinces
  • CK2 a 5 provinces
  • EU4 a 3 provinces
  • HoI4 a 9 provinces

Dans Imperator, la Sicile a 23 cités (provinces dans les jeux précédents), et 4 zones de chaînes de montagnes infranchissables.

Ceci crée des campagnes militaires beaucoup plus intéressantes, et aussi plus de variété dans vos activités en temps de paix.

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Évidemment, comme on pouvait s’y attendre d’un jeu avec Rome sans son titre, nous couvrons l’intégralité de Mare Nostrum [du bassin méditerranéen] avec la carte, mais plutôt que de seulement avoir cette région, il y a beaucoup plus du monde dans le jeu. Et avec ces mots je vais passer la main à @Arheo & @Trin Tragula, notre équipe de recherche !

Une des raisons majeures derrière notre choix de date de départ, à part le fait que c’était une période particulièrement intéressante de l’histoire romaine, est l’état des royaumes successeurs à l’est. Nous allons rentrer dans les détails à ce sujet dans un autre carte de développement, mais il est néanmoins intéressant de noter que nombre d’entre nos décisions d’inclure certains territoires étaient en raison de leur pertinence au sein du monde hellénistique, comme étant fascinants à part entière.

La Bretagne constituait une portion assez considérable des conquêtes romaines historiques, et a joué un rôle important dans le commerce d’étain à travers l’âge de bronze, jusqu’à l’âge de fer. Les données à propos de la Bretagne pré-romaine sont rares, en particulier pour la période qui précède 150 av. J.-C , et par conséquent certaines libertés ont été prises par rapport à l’extrapolation des régions tribales qui étaient connues de César.

L’inclusion de la Scandinavie du Sud, malgré le fait que ce soit l’incarnation de toute civilisation moderne (cela suffit maintenant – éditeur), était une décision délibérée. Notre date de départ en 304 av. J.-C  nous place pendant la migration (à ne pas confondre avec la période des grandes migrations, qui était lors du 4ème siècle IVe siècle apr. J.-C  des tribus germaniques d’origine de la Scandinavie moderne vers l’Allemagne du nord et centrale. Le remplacement des habitants originaires de la région (desquels nous connaissons très peu), et dernièrement de quelques tribus celtiques, s’est produit au cours des prochains siècles. Tout comme pour la Bretagne, très peu de données concrètes existent au sujet du placement et des noms exacts des groupements tribaux au début de la période.

L’histoire connue de la région éthiopienne remonte à plus longtemps en arrière que notre chronologie pour le jeu, mais cependant aucune des sources contemporaines que nous avons pu découvrir étaient particulièrement détaillées au sujet des des emplacement ou de la situation politique. Encore aujourd’hui, des structures construites par le royaume D’mt autour de 700 av. J.-C  perdurent, ce qui témoigne des civilisation avancée à partir desquelles les contemporains de notre date de départ ont grandit. Le Nil a toujours été l’élément vital de l’Afrique du nord-est, et nous trouvions que cela valait la peine d’en inclure autant que possible.

L’inclusion du sous-continent indien est quelque chose que nous considérions comme absolument nécessaire pour compléter le monde qui était pertinent pour l’époque hellénistique. Un état de conflit existait déjà depuis un bon bout de temps entre le l’Empire maurya récemment établi et Séleucos Ier Nicator, un roi auto-proclamé, quand nous débutons. Des commerçants grecs visitaient depuis longtemps des ports de commerce indiens de l’ouest, et échangeaient des tissus, des pierres précieuse et des épices, et en effet, de nombreux noms anciens que nous avons pour ces endroits apparaissent aussi en grec, ou indiquent une influence grecque.

En dernier lieu, puisque nous avons seulement une date de départ, nous voulions inclure un maximum de choses intéressantes pour cette date. Ceci signifie que nous avons aussi essayé d’identifier les états intéressants qui peuvent raisonnablement débuter en tant que sujets d’autres états, plutôt que d’être directement contrôlées par des gouverneurs, à la fois pour mieux représenter les réalités de régions lointaines comme l’Anatolie du nord ou la Judée, et pour permettre au joueur de choisir de prendre les rênes de nombreux petits états uniques dans ces régions.

Pendant le développement, nous avons utilisé un grand nombre de sources, textes et cartes pour confectionner ce que nous pensons est un monde immersif et vivant, qui est aussi proche de la réalité historique qu’il est possible. Un outil de référence inestimable pour nos régions romaines qui mérite une mention spéciale est l’atlas digital de l’empire romain, compilé à l’université de Lund, en utilisant des données du projet Pelagios.

  • D’autres sources comprennent (mais sont loin de s’y limiter) :
    L’atlas Schwartzberg historique de l’Asie du sud
    Un atlas de l’histoire indienne ancienne – Habib & Habib
    Bibliothèque digitale Perseus
    Projet Pelagios
    Index géographique Pleiades

Notez que même si ce sont des sources formidables nous avons de temps en temps dû prendre des libertes pour créer une carte remplie autant que possible. Ainsi, toute erreur est probablement la notre et le matériel de référence que nous avons utilisé ne doit pas être en faute. 🙂

S’il y a des matériels de référence importants qui pourrait à votre avis être pertinent, nous encourageons toujours les suggestions des utilisateurs.