Après des années d’exploration sans relâche, de braves Vikings ont découvert une nouvelle terre pleine de mystères, de dangers et de richesses : Northgard !C’est avec ce simple pitch que les développeurs de Shiro Games nous proposent de découvrir dès aujourd’hui leur dernier titre encore en early access. Les gars derrière ce petit studio indépendant sont français, de Bordeaux pour être précis, et avaient déjà enthousiasmé la communauté du jeu vidéo avec Evoland 1 et 2, de petits jeux d’aventure/RPG qui laissaient découvrir leur univers au travers de graphismes évolutifs, avec une soundtrack immersive et un gameplay qui piochait dans divers éléments de l’histoire du jeu vidéo :
- Evoland 2
Hmmm … On s’attend donc avec Northgard à de l’originalité et une patte bien perso. On lance le bousin ?
Bon. A l’heure actuelle le jeu ne propose qu’un mode Solo, mais apparemment promet une campagne et du multi. On va suivre les suggestions du jeu, une escarmouche en « normal » avec trois I.A. Ensuite il nous faut choisir entre les trois clans qui nous sont proposés, Le Loup, Le Cerf ou la Chèvre (deux autres à venir). Les clans ont bien sur des caractéristiques différentes, mais aussi des bonus de départ bien à eux pour nous aider. Alors, prêts à honorer les Dieux dans la gloire et le sang ? C’est parti pour le clan du Cerf, gloire au Caribou Nordique !
On commence avec une maison commune au style nordique bien reconnaissable et trois villageois qui commencent tout de suite à s’affairer d’eux-mêmes à récolter de la nourriture. Coté build c’est plutôt simple : il faut du bois. On a des camps de bûcherons, des champs, des camps d’entrainement. On est donc sur un mécanisme de jeu bien rodé. A cela vient s’ajouter la gestion des saisons : le jeu nous prévient tout de suite : l’hiver arrive, préparez-vous !
Au fil de notre expansion, on se retrouve rapidement limité en nombre de construction sur la première zone, il faut alors construire un camp d’éclaireurs et y affecter un villageois. Là encore il se débrouillera seul ou bien suivra nos instructions. Une fois qu’une zone est découverte, le brouillard de guerre se retire, on peut alors en prendre le contrôle moyennant un tribu en nourriture sous réserve qu’aucun ennemi ne s’y trouve.
- La zone de départ, qui sera limitée à quatre ou cinq bâtiments
Première impression : c’est beau ! C’est coloré, et sans être trop abusés les designs sont quand mêmes fouillés. Coté ambiance sonore l’immersion est totale, la musique est géniale, et les bruitages de qualité viennent renforcer le tout. La prise en main est facile, et on se rend vite compte que nos choix de développements seront essentiels, le potentiel stratégique du jeu est bien présent.
Seconde impression : le jeu est difficile. Mes trois premières colonies sont mortes de famine, mais à la suivante je maitrisais déjà mieux la chose : comme le nombre de bâtiments par zone est limité, il est essentiel en début de partie de se procurer une source de pierre pour améliorer ses bâtiments, en plus d’une quantité suffisante de nourriture pour essuyer le premier hiver (gare aux tempêtes !). En effet, pendant la durée de l’hiver la consommation de bois est accrue, mais la nourriture provenant des champs est réduite (chasse et pêche ne sont pas affectés, pour le plus grand plaisir des gros moustachus en treillis)
- En haut la première mine, et à droite une ferme
Les nouvelles unités sont créées automatiquement par la maison commune, à une vitesse qui dépend du bonheur de votre clan. Chaque villageois ainsi créé sera sans attribution et se mettra alors à chercher de la nourriture dans les environs. Il faut alors lui attribuer un métier (fermier, bûcheron, soigneur, marin, guerrier, chasseur, commerçant, skald, érudit…) On peut faire évoluer ses bâtiments pour les rendre plus performants et y placer plus d’hommes, mais cela nécessitera de la pierre.
Mais alors me direz-vous, c’est comme un Age Of Empire. Oui. Mais non.
Toute la difficulté est d’équilibrer ses ressources et sa production par rapport à sa consommation sans négliger le niveau de bonheur. Dans Northgard les ressources sont utilisées en permanence par les habitants, nul besoin de bâtir à outrance pour se retrouver sur la paille.
Mais les soucis ne s’arrêtent pas là, bien au contraire : des loups, des portails maléfiques, des clans rivaux, des géants… les ennemis sont légions !
Il est temps de produire des soldats ! Et là c’est un peu décevant malheureusement. Il ne faut pas s’attendre à contrôler des centaines de vikings, on est déjà fier d’en avoir une dizaine… Il n’y a qu’un seul type de guerrier, auquel s’ajoute plus tard un chef de guerre, un berserker ou un géant. Donc pour l’impression de surpuissance on repassera, le jeu se veut plutôt reposant, même si quitter la colonie des yeux plus de cinq minutes signifiera souvent l’arrêt de mort !
- Une « armée » de cinq hommes, aux abords d’un Cromlech
Un autre aspect du jeu est le fait de développer un arbre de connaissances grâce à des points de savoir. Pour cela on pourra affecter des villageois au poste d’érudits, explorer des ruines anciennes ou encore se servir de bâtiment qui différent selon le clan choisit. On pourra alors se focaliser sur l’expansion, la guerre ou le commerce. Ce point n’est pas à négliger, car outre le fait qu’il donne des avantages indispensables, il existe la possibilité de remporter la victoire par la sagesse, la renommée ou le commerce. Le jeu emprunte donc ici des éléments de gameplay à la série des Civilization.
- Une « armée » de cinq hommes, aux abords d’un Cromlech