Warhammer 40000 Dawn of War 2

Warhammer 40 000 :

 

Dawn of War 2 

Lorsque Dawn of war est sorti, personne ne l’attendait vraiment. Un gameplay nouveau, un background gigantesque, un multijoueur aux petits oignons… Bref un très grand jeu dans le monde très rude du STR. Après trois extensions, il était temps pour le jeu de RELIC de faire peau neuve (verte ou pas). Seulement tout le monde l’attend cette fois. Alors la magie opérera-t-elle encore une fois ?

Dawn of War 2 (DoW 2) est sorti depuis quelques mois maintenant, et il était plus que temps de faire le point sur ce jeu. Relic, avant de sortir un deuxième épisode, s’était posé quelques questions fondamentales sur le STR en général, et sur son propre jeu. Autrement dit, le jeu doit-il évoluer ou faut-il tout repenser. Fort de leur expérience acquise avec le très bon Company of Heroes, le studio canadien s’est décidé pour la seconde option. A tort ?

La campagne : STR ou RPG

Tout d’abord, parlons de la campagne. DoW avait frustré beaucoup de joueurs avec sa campagne trop courte, axée sur les Blood Raven uniquement. Et bien DoW 2 prend le même risque. Mais avec un style au combien meilleur. Dans DoW 2, vos unités seront les mêmes du début à la fin. Elles évolueront, se spécialiseront et gagneront de l’expérience. Au fil des actes, de nouvelles escouades s’ajouteront à votre armée et vous devrez faire un choix cornélien pour choisir quatre à cinq escouades pour vos missions. Quatre à cinq seulement me diront certains. Oui, c’est peu, mais rassurez vous, vous ne vous ennuierez pas une seconde. Car chaque escouade aura une multitude d’options tactiques qui fera chauffer votre souris. Vous disposez donc de super pouvoirs, d’items disponibles pour chaque mission, de bâtiments secondaires à sécuriser. Ils vous donneront accès à des pouvoirs uniques ou augmenteront le nombre de super pouvoir disponible (vous pouvez l’utiliser deux fois dans une mission au lieu d’une). Ces acquis seront permanents. A la fin de chaque mission vous devrez répartir les points d’expériences gagnés dans quatre catégories (puissance au corps à corps, puissance de feu, vitalité et énergie). Vous l’aurez compris il s’agit plus d’un RPG tactique que d’un STR classique. On aime ou pas. Moi, j’adore. Par contre, si vous haïssez les HacknSlash comme Diablo 2, passez votre chemin.

Pour le scénario, sans vous dévoilez la fin de l’histoire (non Dicaprio ne meurt pas à la fin, d’ailleurs il n’y est même pas),  vous serez à la tête de Blood Raven uniquement. Vous affronterez des Orks, des Eldars et biensûr les tant attendus Tyrannides. Les missions s’enchainent selon un mode semi linéaire. C’est-à-dire par acte, mais pour un même acte, vous pouvez faire les missions dans l’ordre désiré. Dans chaque mission, vous avez un boss à annihiler, et ce dernier sera assez coriace du moins pour le début. En effet, le point un peu noir serait que les missions deviennent plus faciles sur la fin. Quoiqu’il en soit, vous pouvez toujours augmenter la difficulté du jeu, afin de profiter de votre achat un maximum.

Bref, vous l’aurez compris : la campagne solo (d’ailleurs jouable en multi en mode coopération) est originale. Point de base à construire, juste des troupes à microgérer, qui vous suivront jusqu’à la fin du jeu. J’appelle ça du RPG tactique.

La technique

Passons à ce qui est commun entre le multijoueur et la campagne : l’enveloppe du jeu. Les graphismes sont, aux vues des screenshots, de toute beauté. Pour peu que votre machine date de deux ans, vous pourrez en profiter à fond avec tous les détails au maximum, pour du 1280*1024. Pour une résolution supérieure, il vous faudra une machine récente avec une carte Geforce 9600 ou équivalent. C’est pas non plus la configuration du tueur. A vous les explosions, les gerbes de sang, les gerbes de tripes, foudroiements, bombardement orbital … etc, etc. Pour un spectateur, c’est vraiment impressionnant, tandis que le joueur s’ébahira même dans la défaite.

En grosse production hollywoodienne, DoW 2 se devait d’avoir une bande son dantesque. C’est chose faite. Les musiques sont impeccables, elles vous plongent dans l’ambiance de Warhammer 40000 en douceur. Vous ne les couperez pas au bout de dix minutes, elles se fondent avec l’action. A l’heure où j’écris ces lignes. Relic a mis en ligne gratuitement un pack musical compilant toutes les musiques, et ce pour tout le monde.  Comme dirait Nemo « la classe ». D’ailleurs en parlant de Nemo, sachez que vous ne disposerez que de troupes terrestres. Aucune maritime, aucune aérienne. Pour le doublage des voix, enfin les français auront droit à de la qualité. Les répliques sont convaincantes, tirées du monde de Warhammer 40 000. Un oscar pour les Orks, vraiment excellent.

DoW 2 a donc tout pour plaire. D’ailleurs si vous zoomez à fond, vous prendriez le jeu pour un FPS. Actuellement, le plus beau RTS à mon avis.

Le multijoueur

Entrons dans le vif du sujet, du moins pour tous les accrocs du multijoueur. Oui, vous qui n’avez pas lu le reste de l’article en zappant directement sur ce paragraphe. Alors, faut-il investir ? Faut-il attendre Starcraft 2 ?

D’abord, ne comparons pas Starcraft avec DoW. Si certains reprochent aux zergs d’être des Tyrannides immigrés, cela restera le seul point commun, avec la présence d’Orks. Celui qui jouera à DoW 2 comme à un STR classique ne vivra que pour se faire massacrer. A l’instar de la campagne solo, Relic a voulu prendre des risques. Pas de base à construire, juste des unités en escouades à déployer, des points de ressources (réquisition et énergie) à acquérir. Après tout dépend du choix du joueur, ou vous devrez détruire le QG adverse, ou vous devrez contrôler des points de victoire afin de gagner. Pour le moment, ce sont les seules possibilités de victoire.

 Pour résumer, avant tout lancement de partie, vous choisirez un héros (3 pour chaque camp) qui sera au choix plus militaire, plus de soutien ou plus tactique. Le choix ne sera conditionné que par votre style de jeu. Vos adversaires connaîtront ce choix. Une fois la partie lancée, vous partirez à l’assaut des points stratégiques. Après avoir sécurisé les points de réquisition et d’énergie, vous irez frapper votre adversaire. A moins qu’il ne vous ait déjà salué d’une salve de balles. Ces quelques politesses échangées, le seront au bout d’une à deux minutes maximum. Vous l’aurez compris, il faut de suite plonger dans la bataille. Celui qui attend, celui qui hésite ne se relèvera pas. Cela ne veut pas dire qu’il faut pour autant envoyer ses troupes au casse pipe. Bien au contraire. Une bataille perdue d’avance, justifie un repli des troupes (une icône de retrait est d’ailleurs présente). Elles rejoignent alors le QG pour se régénérer moyennant un coût bien moindre que l’élaboration d’une nouvelle escouade.

Au fil du jeu, vous développez votre QG pour accéder aux tiers technologiques avancés. En combattant, vous acquérez de l’expérience (Waag pour les Orks) vous premettant d’utiliser les pouvoirs propres à chaque héros : cela va du boost d’unités, à l’implant de tourelles de défense, en passant par le largage de troupe (les terminators des space marines) et le tir orbital. Il faut alors vraiment être présent sur tous les fronts. Assurez ses points stratégiques, prendre ceux adverses, épauler son coéquipier si besoin, bref on clique, on tue, on meurt, on retue et on s’éclate. Le rythme est vraiment très rapide. Les quatres camps (Terran … ah non Space Marines, Tyrannides, Eldars et Orks) sont jouables. Chaque race est équilibré à sa manière.

Les Space Marines disposent de peu d’unités. Elles sont coûteuses mais puissantes et plutôt lentes. Les points d’énergie sont cruciaux. Le développement technologique au 2/3 rapide est conseillé.

Les Eldars, sans doute les plus durs à maîtriser, sont très rapides, mobiles par téléportation, avec de nombreux pouvoirs, des technologies coûteuses mais très puissantes, avec aussi des besoins en ressources très élevés.

Les Orks très nombreux et assez robuste, rusheront très tôt mais pourront avec un seul point d’énergie développé au maximum, sortir des unités avancées rapidement.

Enfin les Tyrannides, fourbes et visqueux, ils sont très nombreux, très rapides pour certains et monstrueusement puissants mais alors très lents (Qui a dit Carniflex ? C’est bien, vous suivez). Le problème sera peut-être de gérer tout ce petit monde.

Voilà, vous disposez de quatre camps très variés, tous très intéressant à pratiquer, avec des variations de tactiques larges dépendant de votre héros de base.

Seulement il existe un point noir, qui résiste au Biactol (ND). Les cartes sont peu nombreuses. A la sortie du jeu, vous ne pouviez vous massacrer que sur trois cartes 1vs1 et trois cartes 3vs3. Outre l’absence du 2vs2, qui en a déçu plus d’un, le nombre est minable pour un jeu qui prétend concurrencer Starcraft 2 de par sa qualité (je ne parle pas du gameplay). Alors oui, elles sont bien faites (je parle des cartes), mais des nombreux joueurs sont partis par manque de diversité. Un bonus pour les personnes ayant téléchagé le jeu : une map 1vs1 en plus. C’est trop.

Cependant Relic élabore son Biactol. Depuis la sortie du jeu, plusieurs patches ont été pondus. Chaque patch apporte de nouvelles cartes, et plein d’autres modifications, avec notamment une révision des icônes permettant une lisibilité bien meilleure des compositions des escouades. Le mode 2vs2 est enfin apparu. Au final c’est de mieux en mieux. Alors les joueurs reviennent.

La communauté est bien présente. Leur avis est demandé souvent, le site officiel est aussi très bien tenu. Ce que je note de plus remarquable, est la maturité des joueurs. Très peu d’insultes, pas mal de conseils en général … Bref des gentlemans qui s’étripent. En ce qui concerne la recherche d’ automatches, elle est rapide. Moins de 2 minutes en général.

Les Plus

Les Moins

Appréciation globale

En bilan de ce test, vous l’aurez compris, Dawn of War 2 est vraiment très bon. Relic réussit son pari de secouer le STR. Après un jeu sorti un poil trop tôt, Relic a comblé les lacunes du multijoueur, et ce de fort belle manière. Le suivi est vraiment réel. Ils chouchoutent leurs joueurs. Cependant, je conçois que certains joueurs boudent ce jeu, celui qui cherche un CnC ou un Starcraft n’y trouvera pas son compte. Celui qui cherche un vrai challenge avec un STR Tactique, un background géant et une réalisation sublime, alors oui, vous pouvez y aller les yeux fermés.