Grey-Goo

 

 

Grey Goo 

 

 

 

 

Le jeu de stratégie en temps réel  est en berne. Après les derniers flops retentissants de grandes licenses comme Age of Empires Online ou Command and Conquer F2P, vous étiez en droit de vous demander  si Starcraft 2 ne resterait pas votre seul STR new age, en attendant un probable warcraft 4. Et Grey Goo dans tout ça ? Vous n’en avez jamais entendu parler ? Et pourtant …

 

 

 


LE GOO DU VIEUX


 

Chers lecteurs, sachez que ce jeu pourrait vous apporter une vraie goulée d’air frais. Outre un univers unique géré par Weta et Axis (spécialisé dans la création d’univers crédible) Greybox arrive avec son STR tout nouveau et complet. Entendez par là que le jeu nest pas en kit. Une fois acheté vous pourrez y jouer éternellement. Exit le free to play dedans.  Un STR, un vrai, avec son multijoueur, son éditeur de carte, sa campagne solo et son mode escarmouche.

 

 

LE GAMEPLAY

 

Greybox, c’est un peu westwood avec des cheveux blancs (ou plus aucun). Passé  les crises d’arthrose, l’équipe de développement se porte très bien. Les p’tits gars derrière dune 2 ou Command and Conquer sont là et savent faire un jeu de stratégie à l’ancienne. Cependant, les idées neuves sont bien là.

Revisons nos classiques : il nous faut trois camps au gameplay différent (on a rien trouvé de mieux pour le multijoueur), du map design léché, pas mal d’unités aux aptitudes différentes. Et du fun… beaucoup de fun.

 

 

Les bétas « bloquants »

 

Je ne sais pas où ils sont allés chercher leur nom. Surement dans leur propre officine. Les bétas donc. Première race introduite par la campagne, ces derniers sont le fameux camp classique. Tout amateur de RTS s’y retrouvera de suite. A quelques nuances près. Les bétas peuvent construire un peu partout, du moment qu’ils mettent un noyau en place pour agencer les bâtiments autour. Après c’est le principe de l’addon qui permet de produire les différentes unités.  Vous construisez donc un noyau à 4 entrée, vous y mettez une caserne, vous ne sortez que les unités de bases. Vous y ajoutez une annexe d’artillerie, vous pourrez dès lors en produire des unités. Cependant, vous devrez gérer votre espace constructible. Certaines unités nécessite des noyaux à 8 entrée comme la « hand of Ruk » unité ultime béta, mais si vous avez posé vos bâtiments n’importe où, vous devrez trouver une plaine assez vaste pour pouvoir mettre ce noyau. Ce n’est pas toujours aussi facile. Les bétas sont donc classiques, infanterie, unité mecha, aérien, tout y est. Vous pourrez même construire des murs et y mettre vos unités en garnison. D’ailleurs, les bétas sont des maitres bâtisseurs de mur. Vous bloquerez facilement des pans entiers. Niveau gameplay, cette classe sera celle des nombreuses unités peu coûteuses mais fragiles.

 

     

 

 

 

T’  « humains » fait mal

 

Alors que la logique voudrait un gameplay classique pour les humains. Greybox en a décidé autrement. Ce sont les campeurs, avec de très grosses difficultés à contrôler la carte. Leur base centrale ne bouge pas. Tous les bâtiments, sauf ceux de ressources doivent être reliés au bâtiment central via un réseau de conduits. Si ces conduits sont détruits, vos bâtiments ne fonctionnent plus (sauf amélioration ultérieure). Je vois déjà les regards anxieux sur ma prose. Non, les humains ne sont pas à la ramasse. Vulnérable, mais pas tant que ça.

Déjà, ils possèdent les plus puissantes tourelles défensives. Ce qui fait qu’un rush sera très dur contre cette faction. Ils peuvent aussi téléporter leurs troupes et leur bâtiments. Le map control devient alors beaucoup plus facile. Leurs murs, constructibles eux aussi n’importe où, bloquent les tirs ennemis mais laissent passer les tirs alliés. Enfin, les unités sont toutes résitantes, bien qu’onéreuses. Mais lorsque votre armée est en mouvement, elle fait de vrais dégats. Ajoutez à cela la capacité de camoufler ces récolteurs, ainsi qu’une aviation très efficace et vous aurez une faction rivalisant sans problème avec les autres.  Donnant d’énormes déculotées en mid game, il vous faudra un peu de temps pour vous y habituer.

 

     

 

 

Les Goo-rt toujours

 

Abordons la troisième et dernière faction.  Soyons honnête, lors de leur annonce, j’ai eu de vrais doutes. Une faction sans base, sans bâtiment « OMG !!! ». Force est de constater que ça marche et même très bien. Sans révéler l’intrigue, les Goos sont une sorte de grosse gelée protéique créée par les humains et revenant pour se venger, nettoyer ? bref pour la baston. Point de base donc, mais des unités mères dites « mothergoo »  d’où tout part. Votre mothergoo doit grossir (se trouver sur un spot de ressources) pour pouvoir ensuite se subdiviser en plus ou moins grosses matrices de protéines. Ces boules ambulantes peuvent attaquer, ou se transformer en diverses unités  goos. Les plus petites matrices donnant les unités de technologie inférieure, les plus grosses, de tehcnologie supérieure.  Votre mothergoo peut aussi se diviser en une autre mothergoo. Retardant votre production d’unité mais vous permettant de vous développer plus vite par la suite.

Ce gamepaly est complexe.  Si vous vous exposez trop,  vos mothergoo seront attaquées, perdront des points de vie et ne pourront produire des unités qu’une fois régénérées. Il vous faudra donc sacrifiez une partie de votre économie pour votre armée.  Votre adversaire traquera vos « mères », et vous passerez donc votre temps à bouger, tentant de vous échapper. Heureusement, les goos sont les seuls à pouvoirs franchir les montagnes et autres reliefs. Vous pourrez vous faufilez de l’autre côté d’un pic, le temps que votre adversaire vous rejoigne vous aurez pu rapatrier des renforts, ou simplement vous cacher complètement. Les unités goo sont très spécifiques, prenons l’exemple du bastion : énorme unité non offensive, bloquant la ligne d’attaque des unités adverses que vous positionnerez au front. Une amélioration permettant un retour des dégats reçus. Les « mines » goo , une fois utilisée vous fourniront des unités de bases. Ou encore l’artillerie Goo escaladant, elle aussi, les montagnes et pouvant tirer depuis les hauteurs. Bref, en perpétuel mouvement, en constante mutation, les goo sont sans conteste, un vrai plaisir à jouer.

 

     

 

 

Sortez couvert

 

Une autre nouveauté très intéressante réside dans la couverture de vos unités. Chaque carte propose des zones couvertes où vos unités resteront invisibles pour votre adversaire, à moins qu’il n’y aille lui-même. Dès lors vous pourrez tendre des embuscades réelles, et prendre l’avantage lors des premiers tirs à armée égale. L’exploration des bois est donc primordiale. Les unités aériennes ne pouvant voir ce qu’il se passe sous les feuilles.

 

 

 

 

 


LE SOLO 


 

Pan complet des STR, il permet de se familiariser avec chaque factions et son univers qui se veut complexe. Malheureusement, vous aurez assez vite fait la campagne. Avec seulement cinq missions par camp, soit quinze pour la campagne, vous en voudrez encore lors du dernier acte. D’autant plus que chaque mission s’accompagne de fort belles cinématiques qui vous immergent dans l’histoire.

 

    

 

Le scénario est plutôt bon, mais là encore, il aurait pu être mieux désservi par plus de missions. C’est là que la jeunesse du studio se fait ressentir. L’impression est qu’il fallait que le public connaisse l’histoire, rapidement. Avec un tout nouvel univers, il fallait convaincre très vite. Trop vite.

 

   

 

Une fois la campagne terminée, vous pourrez vous reporter sur le mode escarmouche avant de vous lancer dans le multijoueur.

 

 

 

 


LE MULTIJOUEUR


 

Le jeu est très jeune, l’équilibrage est très honnête, mais non parfait. En revanche, la communauté est petite. Il faut le savoir. Par un manque de publicité réelle, le jeu est pour le moment peu connu. En revanche, la communauté présente est mature et respectable. Les cartes peu nombreuses sont toutes agréables à jouer. Mais vous ne pourrez jouer qu’en deux versus deux maximum.

 

    

 

Cependant de grands sites stratégiques comme Gamereplays couvre le jeu de guides très instructifs. L’esport n’est pas encore vraiment lancé, de par l’absence d’un mode observateur  et même de replay.

Tous ces petits défauts gène Grey Goo a vraiment monté dans le top des jeux de stratégie.  Mais la qualité est bien là, le plaisir de jouer aussi, ce qui est le plus important. La messe sera dite dans 6 mois. Ou les serveurs seront combles ou ils seront déserts. Je ne leur souhaite que le premier.

A ce jour, le jeu est salué dans l’ensemble des sites informatiques, pour un vrai retour aux sources. Pour résumer, si Starcraft 2 vous semble très professionnel et demandant un investissement trop important, voir si vous êtes lassé ou simplement voulez gouter autre chose, Grey Goo est la seule vraie alternative possible. Un tout fan de CnC ne devrait surtout pas sous estimé ce dernier.

 

 

 

 

 


GRAPHISME ET DESIGN


 

Vous l’aurez compris Grey Goo est vraiment réussi sur son gameplay. Tant par les races très différentes que par le mapdesign. L’ensemble est servi par un design recherché. Les unités sont toutes rapidement reconnaissables, et très stylées.  Vous vous régalerez de voir les effets pyrotechniques lors des affrontements. Niveau qualité, rien à dire. Pour un STR il est très beau et le dézoomage est très bien fait. On prend un peu de distance, tout en ayant des unités toujours aussi lisibles.

Niveau cinématique, comme abordé dans la présentation du solo, vous serez servi.

 

    

 

 

 


AUDIOPHONIE


 

La bande son est signée Frank Keplacki. Un Keplacki a son meilleur. Les diverses ambiances collent aux factions. Les sons et voix sont impeccables …. Mais uniquement en anglais. N’espérez pas entendre un seul mot de français sur Grey Goo. Si l’ensemble est sous titré, on voit là encore un défaut de budget pour cause de jeunesse du studio. Cependant, les voix vous plairont, et pour une fois, vous ne pourrez pas dire que le doublage est pourri.

 

 

 

 

 


BILAN


 

Vous l’aurez compris, Grey Goo est un excellent jeu de stratégie. A l’ancienne, mais dans le bon sens. La présence du gameplay Goo est unique et pourrait justifier pour tout fan l’achat à lui seul. Le jeu est beau, sonne très bien. Mais il présente des défauts que je qualifierais de jeunesse. La campagne est trop courte, et le multijoueur manque de joueurs. Le mode replay et observateur sortira dans très peu de temps, alors faites leur confiance, vous devriez de toute façon passer un excellent moment sur ce jeu.

 

 

 

Les Plus

Les Moins

Appréciation globale