Forged Alliance

Supreme Commander a sans nul doute marqué ce début d’année. Un jeu de stratégie futuriste un peu complexe mais tellement agréable à jouer lorsqu’on le prend en main. Bref, encensé par la critique, son seul défaut est sa gourmandise démesurée. Moins d’un an plus tard, les développeurs de Seattle nous proposent un add-on standalone autour de 30 euros.
Que nous apporte Forged Alliance ? Est-il indispensable ? Voyons ce que le dernier né de Chris Taylor a dans le ventre.

Une nouvelle faction

La guerre infinie est à peine terminée que l’humanité sombre de nouveau dans le chaos le plus total. Ce sont les exécrables Aliens qui nous assaillent par surprise ! Ni une, ni deux, les ennemis d’hier se réunissent pour survivre et affronter l’envahisseur. Vous l’avez compris, l’éventail des factions a été étendu dans Forged Alliance : les Seraphims rejoignent notre panoplie de joyeux guerriers intergalactiques.
Un look plus extraterrestre que jamais, un Commander bien méchant et des tueurs armées jusqu’aux dents, cette nouvelle faction apporte son lot de nouveauté. Bien que le gameplay reste le même (extraction de masse, production d’énergie, construction de base, …), l’aspect des Serpahims sent bon le renouveau. Pour vous donner l’eau à la bouche, voici leurs trois gigantesques unités expérimentales :
Ythotha : Un énorme bipède qui fera concurrence au Galactic Colossus Aeon.
Ahwassa : Un magnifique bombardier stratégique qui fend l’air à toute vitesse.
Yolona Oss : Un lance-missiles nucléaire dévastateur. Il faut plusieurs anti-missiles pour stopper une de ses ogives en plein vol.

110 nouvelles unités

Voici un argument de vente accrocheur. Plus d’une centaine de nouvelles unités, incroyable ! On ne saura qu’en faire. Oui mais attention, dans ces 110 sont comptées toutes les unités Seraphims. Mais ne soyez pas déçus pour autant car c’est une grosse dizaine de nouvelles unités par faction qui rejoignent les rangs de vos armées futuristes.
Voilà de quoi augmenter l’incroyable diversité que nous offre déjà Supreme Commander. On peut dire qu’en la matière, le RTS de Gas Powered Games est le meilleur du genre.

La fédération terrienne dispose maintenant d’une station d’ingénierie qui assiste votre base, de bots d’assaut amphibies approchant les 10 000 points de vie, de bateaux boucliers, etc.

Les cybrans quant à eux continuent dans la furtivité. Un navire de contre-espionnage est maintenant disponible pour dissimuler les débarquements de briques (qui ressemblent fortement aux Blindax de Total Annihilation) ou autres Megalith, la nouvelle unité expérimentale Cybran.

Enfin, les Aeons se voient doter de chasseurs de sous-marins, de bombardiers torpilleurs niveau 3, d’un bâtiment qui permet de dévoiler une zone de la carte ou encore de snipers.

Bref, voici quelques exemples de nouvelles unités avec lesquelles vous pourrez vous divertir lorsque Forged Alliance sera dans vos mains de stratèges démoniaques.

Et le solo dans tout ça !

Bien évidemment, afin de faire mumuse avec ces affreux joujoux, une nouvelle campagne est disponible. Le scénario est connu, comme je vous le disais précédemment, les trois factions existantes s’allient pour affronter les Aliens. Ainsi, dès la première mission, vous allez choisir une des trois factions (UEF, Cybran, Aeon) et la garder jusqu’à la fin. Six missions sont au rendez-vous. Au premier coup d’œil, cela peut paraitre faible, mais n’oubliez pas que dans Supreme Commander, les missions se composent de plusieurs phases avec une carte qui s’agrandie petit à petit. Un des énormes avantages de ce système est que l’on garde sa jolie petite base à chacune des phases et qu’on limite ainsi les fastidieuses périodes de construction. Ouais, on n’est pas là pour faire du SimCity d’abord ! A la guerre comme à la guerre !
Bref, cette campagne vous occupera entre 10 (pour ceux qui ont l’habitude) et 15h de jeu pendant lesquelles vous accomplirez différents objectifs comme sauver un Commander ami, survivre pendant un temps donné ou encore massacrer l’ennemi.

Outre les missions, le célèbre mode Escarmouche est toujours de la partie. 14 nouvelles cartes viennent s’ajouter aux 40 existantes, ce qui nous donne un grand éventail de champs de bataille. Sur quelle map vais-je bien pouvoir massacrer ce pitoyable ordi aujourd’hui ? Pas si vite malheureux ! L’Intelligence Artificielle a également été revue. Ainsi, vient s’ajouter aux rusheuses, protectrices et expérimentales, une IA adaptative qui alternera entre l’attaque et la défense. Mais ce n’est pas tout. Gas Powered Games sait que nous sommes de vaillants guerriers. Ils ont donc prévu une IA tricheuse qui dispose de beaucoup plus de ressources. Et la, rien ne va plus : l’objectif est de tenir le plus longtemps possible. Personnellement, je n’ai tenu que 8 minutes sur une petite carte, snif 🙁

Interface minimisée

Au menu également, une interface revue et corrigée. Nombre d’entre vous se plaignaient de la taille trop volumineuse de celle-ci, GPG vous a entendu ! Outre le fait qu’elle s’adapte à la faction que vous avez choisi, vous avez le luxe de choisir d’afficher les fenêtres que vous voulez ou non. Bref, difficile de se plaindre maintenant.

Manière de jouer à SupCom et Forged Alliance

Enfin, le dernier chapitre de ce test est consacré au gameplay. Ceux qui jouent à Supreme Commander savent que les fabricateurs de masse sont plus importants que le contrôle des gisements de la carte. Et bien avec Forged Alliance, c’est terminé ! En effet, on se rapproche davantage du style de Total Annihilation (premier RTS du maître Chris Taylor) où le contrôle de la map et des gisements de ressources est primordial. Les changements de gameplay sont axés vers plus de dynamisme. Ainsi le premier bâtiment à faire est une usine qui produit des troupes pour rentrer directement dans l’action. Les unités de niveau 1 gagnent en importance et les parties ressemblent à celles de Total Annihilation en plus délirantes grâce aux unités expérimentales moins chères, un vrai régal !

On notera aussi l’apparition des templates de base. Cela veut dire que l’on peut sauvegarder une série de bâtiments construits et réitérer ce schéma en un clic à un autre endroit de la carte. Une idée qui parait utile mais qui en pratique n’est pas très utilisée pour l’instant.
Au rayon des regrets, toujours pas de raccourcis claviers personnalisables, un gros défaut pour un jeu de stratégie temps réel.

Conclusion

Pour ceux qui ont aimé SupCom, vous allez adorer Forged Alliance, c’est un add-on à posséder absolument. Pour les autres, c’est une bonne occasion de découvrir l’un des meilleurs jeux de stratégie de l’année. Attentions toutefois, le principal défaut de Supreme Commander est conservé dans Forged Alliance. Il s’agit de la gourmandise. Un bon PC est requis pour jouer convenablement en multijoueurs. Quant au mode solo, vu que les IAs prennent de la ressource processeur, je vous conseille une excellente machine. Ce défaut gâche un peu la fête mais tout de même… quel plaisir de jouer à Forged Alliance !

Pour plus d’informations, je vous invite à visiter notre site consacré à Supreme Commander et Forged Alliance : SupremeCommander-Alliance.com

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