Rome Total War 2

Rome Total War 2, dernier jeu d’une série mythique est enfin disponible. Après de longs mois d’attentes nous pouvons enfin diriger notre légion contre les barbares et profiter de l’un des jeux de stratégie le plus attendu de l’année.

Rome Total War 2 : notre test

Lors de votre premier lancement, il vous est proposé de faire le Prologue, nous vous le conseillons tout simplement car il s’agit du tutoriel. Très bien réalisé, on découvre les combats et une campagne scénarisée. C’est le meilleur moyen pour découvrir les nouveautés du jeu sur une période de 1h à 2h. Une fois terminée, vous revenez sur le menu et vous pouvez choisir plusieurs types de parties campagne, bataille historique, personnalisée, du multijoueurs. On dispose donc d’un vrai choix offrant de nombreuses heures de jeux.

Le mode Campagne

La campagne, est selon moi, un point important de la série Total War, depuis le premier Shogun, celle-ci nous permet d’étendre notre faction/pays (selon le jeu) sur une carte de campagne. Mêlant le tour par tour et les batailles en temps réel, ce système permet d’avoir un jeu très riche. Aujourd’hui, nous retrouvons toujours ce système. On débute par choisir notre faction parmi divers choix. Plus de factions seront disponible par la suite via des DLC gratuits ou payants. On peut choisir quelques options et voir les différentes victoires possibles : militaire, culturelle et diplomatique. Chaque faction dispose de divers bonus, permettant de rendre chaque partie unique.

La partie se lance et là premier changement, bon changement : le partage de la carte. En effet, la carte est divisée comme avant en plusieurs provinces, mais chaque province peut être divisée en plusieurs régions allant de 2 à 4. Bien sur, on peut donc retrouver plusieurs factions dans une même province. Chaque région est représentée par une colonie/cité entourée de terres. L’une de ces régions contient la capitale provinciale. Finit donc les divers bâtiments qu’on pouvait améliorer sur la province directement, ici, tout se passe par la région directement. Tous les tours, nous gagnons des points de population qui vont permettre dans une province d’agrandir les cités, permettant d’ajouter un nouveau bâtiment.

Chaque bâtiment propose bien sur des effets différents : garnisons, nouvelles troupes, nourritures etc. Les bâtiments de base peuvent par la suite être améliorés parmi plusieurs choix. Attention, point très important, la symbiose entre les bâtiments est très importante. Pourquoi ? Tout simplement à cause de L’Ordre Public d’une province et de sa production de nourriture.
Débutons par la nourriture, cette dernière est importante car un manque occasionnera un malus d’Ordre Public dû à la famine. Vous en produisez avec certains bâtiments alors que d’autres en consomment. Il faut toujours en avoir en excédent. L’Ordre Public  est très important. Chaque tour vous en gagnez ou en perdez via plusieurs effets : nourriture, esclaves, impôts, évènements, bâtiments etc. L’avoir en positif vous permet de profiter de stabilité alors qu’un Ordre Public très mauvais peut entraîner des révoltes.
Les bâtiments permettent d’augmenter cette caractéristique, toutefois beaucoup de bâtiments niveau trois, peuvent là faire baisser. Ou simplement nos agissements dans la province. Quand on capture une colonie d’une autre faction dans la province, un malus conséquent nous est donné pour un tour alors qu’un malus global pour la province d’instabilité est aussi imposé. Il faut donc faire très attention, car une conquête par exemple de trois colonies en trois tours vous donnera un malus de -75 minimum, et là attention à la révolte. Il s’agit donc d’un point très important à comprendre et à harmoniser. Personnellement je trouve, ce concept plus intéressant que dans les précédents Total War.

Autre point très important, les armées et le recrutement. Il n’y a plus d’armées illimitées et sans général. En effet, vous pouvez avoir un nombre limitée d’armée dépendant de l’Imperium qui va augmenter au fur et à mesure de vos conquêtes. Vous pourrez ainsi contrôler plus d’armées, de flottes et d’agents.

De plus, finit le recrutement des troupes dans les cités, ici, c’est le général qui recrute directement, et de n’importe où dans la province : soit des mercenaires soit des troupes classiques. Le choix dépend des divers bâtiments de vos cités possédées dans une province.

Bien sur, pour protéger vos possessions, une garnison est présente, contrôlable en défense. La composition de celle-ci dépend des bâtiments construits.
Chaque armée peut contrôler 20 unités maximum, couplées au 20 unités maritimes permettant parfois d’avoir des batailles à 40 unités contre 40. Justement, la partie maritime est pour moi décevante. On peut engager un amiral et ainsi construire une flotte, toutefois, n’importe quelle armée terrestre peut traverser les mers et océans en embarquant dans une flotte de transport (d’un simple clic dans l’eau). Mais ces flottes sont aussi bien plus puissante qu’une flotte créée avec un amiral. Je trouve donc peu intéressant d’investir dans une flotte. Un malus, de moral par exemple manque pour rendre cette partie intéressante. Bien que la technologie permette d’avoir accès à de meilleurs caractéristiques pour la flotte, la question reste sur l’utilité d’une vraie flotte.

Pour les armées, on peut choisir entre plusieurs positions : marche forcé ou embuscade par exemple, leurs permettant de bénéficier de divers effets pour les combats. Les agents eux peuvent être recrutés (dès que la technologie le permet) depuis la province directement : les espions jouent toujours leur rôle d’assassin, fauteur de trouble chez l’ennemi, alors que le dignitaire peut vous protéger des espions ou étendre votre culture et enfin le champion peut agir dans le camp ennemi ou dans vos provinces pour améliorer l’opinion public ou votre armée.

Pour revenir sur la technologie, elle est basique : deux arbres : militaires et économie partagés en trois branches. Basique mais efficace, on y passe juste le temps de faire un choix selon nos besoins : on peut par exemple oublier les technologies maritimes si on joue une faction gauloise ou germanique. Chaque faction dispose de technologies propres.

Enfin la diplomatie, toujours peu importante dans un Total War : bien que nous proposant plusieurs choix pour les négociations, son utilisation est très limitée. Rome Total War 2 reste un jeu axé sur la guerre et donc on peut simplement déclarer la guerre en cliquant sur un bouton, sans réel effet. On est loin des intrigues d’un Europa Universalis 4. De plus, une faction plus faible que vous, refusera pratiquement toujours le moindre traité, alors que vous avais de bonnes relations et surtout que vous être bien plus puissant, sauf si vous donnez de l’argent. Le rapport de force est faiblement représenté.

La carte de campagne est très jolie, agréable à regarder. Les diverses animations sont superbes surtout celle des combats entre les généraux lors d’une bataille en auto-résolution.

Le plus gros point noir de la campagne est simplement les tours qui sont long, très long à passer. Avec plus de 100 factions, on peut s’attendre en début de partie à de nombreuses secondes voir minutes d’attentes entre deux tours, heureusement certaines factions vont disparaître après quelques tours. Malheureusement, le rythme de notre partie est cassé du faite de cette attente.Nous avons donc fait le tour d’horizon de la campagne, qui comme toujours est là pour nous entraîner dans les diverses batailles. Quelques éléments ont été améliorés, rendant cette partie gestion bien plus intéressante.

Les Batailles toujours aussi épique

Passons maintenant à la partie la plus importante du jeu, ce qui a fait le succès de la série des Total War : les batailles en temps réel.

Très peu de chose ont changé à part quelques éléments d’interface mais la navigation sur le champ de bataille fonctionne toujours de la même façon. Une bataille peut proposer un affrontement de maximum 40 unités contre 40 unités dont 20 unités terrestres et 20 maritimes. Toutefois, les troupes des navires pouvant accostées, on peut donc se retrouver avec un grand nombre de troupes sur le champ de bataille.

L‘interface nous permet de passer rapidement entre les deux types d’armées : terrestre et maritime. Cette possibilité d’utiliser les deux armées est très intéressante surtout pour les sièges des cités maritimes, une victoire contre la flotte de défense peut vous permettre de débarquer des troupes en plein cœur de la cité ennemie.

Personnellement, je trouve plaisant le choix artistique utilisé pour indiquer les unités dans la barre de contrôle, certaines images rappelant la peinture qu’on peut retrouver sur les amphores de l’époque. La prise en main est toutefois différente, puisque plusieurs boutons sont proposés pour chaque unité. La partie gauche, sont des boutons communs à toutes les unités alors que les boutons à droite sont unique à l’unité sélectionnée. C’est dans ces boutons qu’on trouve une nouvelle interface puisque en laissant sa souris sur un bouton, on peut avoir une barre d’action qui s’ouvrent permettant de choisir une nouvelle action. Selon moi, çà ralenti un peu notre prise de décision, pourtant vitale lors d’un combat serré.

Certaines actions sont débloquées pour les généraux/Amiraux via leur nombre de points dans les diverses statistiques : Zèle, Autorité et Ruse, permettant de donner des bonus à votre armée. Ces derniers ont toujours un rôle important dans le combat et les perdre au combat à un effet négatif sur votre armée. Le moral est très important, comme toujours dans un Total War, un moral bas entraînera une retraite plus rapide que prévu de vos troupes. Attention, aux agents ennemis qui peuvent réduire fortement votre moral avant un combat.

Les diverses unités sont facilement reconnaissable sur l’écran et on remarque nettement la différence entre les différentes factions. Toutefois notons un choix des développeurs qui me laisse perplexe : certaines unités peuvent voir leur apparence changer en plein combat. Pour comprendre, un exemple: l’unité reine de la Macédoine est la phalange mise en place par Philippe, père d’Alexandre le Grand. Il s’agit donc d’une unité spécifique proposant des sarisses plus longues que les hoplites classiques. En jeu, il s’agit de l’unité piquiers. En mode normal, il s’agit d’une unité peu différente des hoplites, mais dès qu’on déploye la phalange, des sarisses apparaissent de nulle part.

Pourquoi ne pas avoir donné les sarisses directement comme sur Rome premier du nom. Même les hoplites, se retrouvent avec des lances très petites. Il s’agit d’un exemple parmi un nombre impressionnant d’unités, très bien détaillées toutefois mais cela m’a un peu déçu.

Dernière chose sur les cartes, elles sont magnifiques et proposent de nombreux détails que soit lors de sièges ou des simples batailles  grâce à divers éléments de décors et aux sons : le temps à toujours un rôle important dans vos batailles.. Les cités comme Rome ou Carthage sont magnifiques.

Un contenu très riche

Le jeu nous propose donc un contenu riche avec un mode solo pouvant vous occuper de nombreuses heures ainsi que du multijoueurs permettant de faire des batailles personnalisées ou même une campagne. Jouer contre une IA est bien mais jouer contre un adversaire réel est beaucoup mieux. Le multijoueurs va vous permettre de jouer de nombreuses heures supplémentaires.

Nous retrouvons quelques batailles historiques, proposant un défi supplémentaire. Quelques cartes de plus auraient été un plus, mais nous aurons surement le droit à des dlcs ou des scénarios proposés par la communauté.

Justement, il aurait été bien de proposer, un peu comme sur Napoléon ou même le prologue du jeu, des petite campagne sur une carte plus petite mais plus précise, car même si la carte est magnifique, elle est trop grande, alors qu’une carte réduite sur une région, par exemple la Gaule pour la campagne de César, permettrait d’avoir une carte plus historique, avec un partage plus réaliste des régions.

Pour le moment, nous ne pouvons pas vraiment dire si les possibilités de modding seront comme indiquées lors du développement du jeu, c’est à dire le Total War le plus moddable. En effet, quel sera la limite ? S’ils veulent vendre leurs Dlc, empêcheront t’il l’ajout de nouvelles factions ? De personnaliser les unités ?Il va falloir attendre quelques semaines pour se faire une réelle idée du potentiel de modding du jeu.
Pour terminer, les dlc, il faut s’attendre à en avoir de nombreux : factions, nouvelles cartes etc. C’est un choix, même si jouer une faction bretonne différente par exemple apportera peu de différence. Sauf s’il s’agit de dlc permettant d’améliorer grandement un groupe de faction. Toutefois, rendre jouable toutes les factions n’est peut être pas nécessaire.

Notons la présence d’une Encyclopédie dédiée au jeu présent et s’ouvrant n’importe quand dans la partie via un bouton présent sur la page d’accueil ou même dans la campagne. Cela vous permettra de passer le temps en attendant entre deux tours. Très riche et très détaillée, cette encyclopédie vous fournira de nombreuses informations.

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Les Plus

– Une campagne améliorée
– Des batailles toujours aussi passionnante
– Un contenu très riche

Les Moins

– Une diplomatie peu convaincante en mode campagne
– La partie Navale moins bien développée en campagne
– Des passages de tour très, très long
– Présence de quelques bugs rendant impossible le visionnage de replays.
– Une inconnue : comment sera gérer le couple Mod/DLC?

Appréciation globale

Rome Total War 2 est un bon jeu, un très bon jeu, qui mérite l’attention de tout fan de stratégie.  Riche, proposant un contenu conséquent à sa sortie, vous pourrez profiter d’un jeu de qualité. Pour ceux qui s’inquiètent sur la capacité de leur PC, dites vous que si vous faisiez tourner Shogun 2, vous pouvez faire tourner sans problème Rome 2.
Attention, le fan d’histoire, ne trouvera pas vraiment son compte. En effet, bien qu’ancré dans l’époque Antique, le jeu ne permet pas vraiment de la revivre. Mais rien ne vaut le plaisir de diriger son armée sur le champ de bataille surtout dès qu’on passe aux batailles multijoueurs: le vrai défi commence.