Grand Ages Rome

L’EMPIRE ROMAIN ENTRE CITY-BUILDER ET STRATEGIE EN TEMPS REEL

« PANEM ET CIRCENSES »

« Panem et circenses » (« du pain et des jeux ») : Haemimont Games remet la célèbre formule de Juvenus au goût du jour avec Grand Ages : Rome. Un an après la sortie d’Imperium Romanum, les développeurs bulgares d’Haemimont Games sortent en effet sa suite Grand Ages : Rome.
Ce city-builder plonge le joueur au cœur de l’époque la plus faste de l’Empire romain et l’invite à incarner le gouverneur d’une province romaine. Vous devrez non seulement produire assez de ressources pour construire et entretenir vos bâtiments, produire assez pour nourrir votre population mais également la divertir ! C’est d’ailleurs là l’un des points forts de Grand Ages : Rome, le pain ne suffit pas, le peuple veut aussi des jeux ! Voici donc pour vous l’aperçu que nous vous proposons de ce titre prometteur.

Signalons pour commencer que le joueur peu adepte des city-builders sera heureux de découvrir deux tutoriaux, l’un sur l’art de gérer la Cité et l’autre sur l’art de la guerre, qui lui permettront de bien prendre le jeu en main.
Le principe de Grand Ages : Rome demeure dans la lignée de son prédécesseur Imperium Romanum. Il s’agit d’ériger des cités de la Rome antique. Des ressources telles que le bois, la pierre ou les briques sont nécessaires à la construction de bâtiments. Celles-ci sont extraites de l’environnement mais requièrent des bâtiments et une main-d’œuvre déterminés. Les bâtiments sont soumis à un ingénieux système d’aire d’effet. En effet, les fermes de porcs doivent par exemple être placées assez proches d’un champ fertile pour pouvoir être exploitées par des citoyens…vivant dans des insulae (habitations) situées assez proche de la ferme. De la même manière, une boulangerie doit être placée assez près d’un moulin afin de produire du pain à partir de farine tandis que le moulin doit être placé assez près d’une ferme de blé afin de réduire les grains de céréales en farine. C’est donc un complexe et réaliste système de connexions qui régira l’architecture de vos villes.

«  LE SUCCESSEUR D’IMPERIUM ROMANUM »

L’interface principale du jeu n’a pas grandement évolué depuis Imperium Romanum, hormis la disparition des ressources du bas de l’écran. Le joueur doit désormais sélectionner une classe de ressources afin d’en consulter la production tandis que leur affichage était permanent auparavant. Un autre détail plutôt gênant est l’absence de carte, ce qui ne permet pas toujours un déplacement rapide de la vue de la Cité. Mais le successeur d’Imperium Romanum apporte d’autres modifications, cette fois-ci positives pour le joueur, notamment en ce qui concerne la profondeur et la complexité du jeu, accroissant de manière concomitante la durée de vie du titre. Le système économique s’est complexifié et il est désormais possible de développer le commerce maritime ainsi que de construire des navires destinés à fonder de nouvelles colonies. Par ailleurs, les villes peuvent jouir de certains statuts dans des conditions particulières, leur accordant des modificateurs positifs ou négatifs (si vous construisez beaucoup de bâtiments, vous pourrez par exemple bénéficier d’une réduction de leur temps de construction).

La gestion de la Cité demeure, comme dans Imperium Romanum, complexe et c’est ce qui fait la richesse de ce titre. Il faut ainsi non seulement nourrir vos citoyens mais également les divertir en bâtissant et en entretenant un forum, une arène, assurer l’hygiène de la ville et prévenir la propagation d’épidémies comme la peste en construisant des fontaines d’eau près de chaque pâté d’insulae, mais encore assurer leur sécurité et lutter contre le crime par la mise en place de préfectures ou permettre l’exercice du culte en érigeant des temples et monuments à la gloire de divinités romaines. C’est ainsi un panel de désirs que vos citoyens exprimeront et qu’il faudra satisfaire. Il faudra en outre veiller à assurer le plein-emploi.

«  UN PANEL DE DESIRS »

Les habitants de votre Cité appartiennent par ailleurs à plusieurs classes juridiques, les plébéiens, les nobles et les esclaves. Certaines activités ne peuvent être exercées que par certaines classes. Ainsi, seuls les plébéiens pourront par exemple travailler dans les ateliers de production les plus perfectionnés. Les désirs de ces différentes classes sont en outre d’ordres différents et si les nobles accordent une place importante à la religion, les plébéiens demeurent principalement préoccupés par le ravitaillement.

Toutefois, la plupart de ces fonctionnalités étaient déjà présentes dans Imperium Romanum et les légères modifications qui leur ont été apportées justifiaient tout au mieux la sortie d’un add-on mais pas d’un jeu nouveau. C’est pourquoi les développeurs d’Haemimont Games ont introduit un côté jeu de rôle à Grand Ages : Rome. En effet, le joueur choisit désormais son personnage parmi plusieurs familles, chacune ayant ses particularités et générant des modificateurs propres. De même, votre style de jeu vous permettra d’avoir accès à des bonus divers. Au fil des objectifs remplis et des missions accomplies, vous accumulerez des deniers qui vous permettront d’acquérir des domaines engendrant notamment un afflux de ressources supplémentaire. Vous gagnerez également des points de talent qui vous permettront d’investir dans divers arbres permettant par exemple de construire plus vite vos bâtiments ou encore de rechercher plus rapidement des technologies.
De manière générale, ce nouveau système de développement du personnage à travers les campagnes ajoute une touche « jeu de rôle » assez en vogue et très appréciée chez les joueurs.

« PLUS TOUT A FAIT UN CITY-BUILDER, PAS ENCORE UN STR »

L’autre nouveauté principale de Grand Ages : Rome concerne l’aspect militaire du jeu.
Tandis que son prédécesseur Imperium Romanum ne méritait sûrement pas d’être classé comme STR (Stratégie en Temps Réel) du fait de la pauvreté de son volet militaire, Grand Ages : Rome, à défaut d’être un STR abouti, plus tout à fait un simple city-builder.
En effet, dix-huit capacités de combat différentes sont désormais disponibles telles que les gardes prétoriens, les éléphants de guerre ou encore les Triarii. Des armes de siège sont également disponibles, élargissant grandement le champ des possibilités stratégiques. Certaines unités disposent par ailleurs de capacités particulières pouvant faire la différence sur le champ de bataille, les soldats à cheval pouvant par exemple charger leurs adversaires.
L’ergonomie de l’interface demeure en outre satisfaisante bien que toujours loin de la perfection. Les unités peuvent désormais être déplacées avec un clic droit de la souris.
La guerre navale a enfin été introduite et égayera à n’en pas douter la course à la colonisation de certaines îles.

Faire la guerre pour conquérir des territoires et défendre la Cité contre les invasions barbares demeure donc désormais au centre de la stratégie dans Grand Ages : Rome et non plus en marge comme avec son prédécesseur.

 

« DE QUOI SEDUIRE LA MAJORITE DES AMATEURS DE JEUX DE STRATEGIE »

Le jeu supporte par ailleurs le multijoueurs jusqu’à quatre joueurs, permettant au joueur qui maîtrise bien les mécanismes du jeu de se frotter à des adversaires humains bien plus coriaces que l’intelligence artificielle. Plusieurs modes de jeux sont disponibles dont un mode coopération permettant à plusieurs humains de jouer ensemble.

Enfin, un mot des graphismes pour confirmer la bonne impression que les alpha screenshots avaient donné de ce titre. Les détails sont finement retranscrits dans Grand Ages : Rome, les jeux d’ombre et de soleil accompagnant les divers instants de la journée demeurant très réussis. Il faut se féliciter de cette qualité visuelle qui, à défaut d’égaler celle de la série Anno, a l’avantage de ne pas requérir une carte graphique trop récente (une GeForce 6600 ou Radeon 9600 suffisant).

 

Les Plus

Les Moins

Appréciation globale