Civilization 4

En 1991, Sid Meier et Microprose développent le premier opus de cette sére mythique. Cinq ans après, accompagné de deux add-on et de graphismes plus « potables », Civilization II voit le jour et corrige les rares erreurs du précédent. Année 2002, le troisième épisode tant attendu est là. Le vrai, le beau, après « Alpha Centaury » de Sid Meier qui n’avait pas la licence Civilization et les « Call to Power » d’Activision, Civilization III, avec « Play the World » et « Conquest » renouvelle la série une fois de plus !

Trois ans après, nous voici fin 2005 avec le quatrième opus d’une série
qui est maintenant devenue légendaire
, avec des millions d’exemplaires
vendus à travers le monde.

Tout d’abord, pour ceux qui ne connaissent pas encore la série, Civilization 4 vous propose, comme son nom l’indique, de fonder une
civilisation qui résistera à l’épreuve du temps
. Ainsi, vous commencez
en 4 000 avant J-C avec un colon car votre peuple nomade veut se
sédentariser.
Avec ce ridicule petit colon, vous allez bâtir votre première ville. Le
but du jeu est de gagner la partie avant l’an 2 050
. Pour cela,
plusieurs manières sont possibles (en plus de la victoire aux points au terme de la partie) :

La course à l’espace. L’objectif est de découvrir les technologies
avancées qui vous permettront de construire un immense vaisseau spatial
qui transportera une partie de votre peuple vers une planète lointaine
et prospère avant que la Terre ne devienne une véritable poubelle.

– Une autre manière est de pulvériser tous ses ennemis. Cela dépend de la carte, bonne chance à vous, fier guerrier !

– Il y a également la victoire diplomatique, où vous devez être élu par
toutes les autres civilisations à l’ONU. Pour cela, il faut se montrer
attentionné envers tout le monde, ce qui est très difficile car un
dirigeant pourra être mécontent de vous parce que vous avez fait du
commerce avec son pire ennemi, et ainsi de suite.

– La victoire par domination est elle aussi possible. Vous devez
posséder un certain pourcentage élevé de territoire ainsi qu’un part
importante de la population mondiale.

– Enfin, il y a la victoire culturelle où vous submergerez vos adversaires par un rayonnement culturel intense.


Pour parvenir à l’un de ses objectifs, toute une panoplie d’unités à
produire, de bâtiments à construire, de villes à fonder,  de
technologies à découvrir, de liens diplomatiques à nouer
et j’en passe
vous est offerte.


Unités, villes, ressources, bâtiments et aménagements


Unités


Civilization IV
met à votre disposition environ 80 unités (rien que ça !) que vous
découvrirez à travers le temps. Cela part du simple guerrier jusqu’au
missile nucléaire intercontinental en passant par les cuirassés,
chevaliers, hommes d’armes, archers, tanks, bombardiers furtifs,
marines, espions, catapultes, ouvriers, sous-marins, etc…

Contrairement aux autres épisodes de la série, les unités n’ont plus de
statistiques d’attaque et de défenses mais seulement un chiffre
représentant la puissance. Deux pour un guerrier, 40 pour un tank.
Accompagné de points de déplacement, de bonus et de promotions, voici
ce qui caractérise une unité. Les bonus sont par exemple « +20% contre les
unités montés » pour les lanciers. Enfin, les promotions sont acquises
avec l’expérience de l’unité. Chaque fois que votre unité gagne un
niveau (après une ou plusieurs batailles remportées), vous choisirez
une spécialisation comme un bonus supplémentaire pour l’attaque de
ville, un point de déplacement en plus, ou encore la capacité de guérir
en se déplaçant.

Villes

Comme tout bon empire qui se respecte, vous vous étendrez grâce à de
puissantes cités à travers le monde.
Ainsi, après avoir fondé votre
capitale au premier tour, vous devez fabriquer d’autres colons afin
d’envahir la carte. Ce qui était un peu la stratégie de Civ 3 où il
fallait faire des colons à foison ne s’applique pas à Civ 4. En effet,
la production d’un colon arrête carrément la croissance de la ville et
une nouvelle cité coûte cher à entretenir. Ainsi si vous faites un « boom de colon », vos cités ne grandiront pas, même si elles disposent
de beaucoup de nourriture et vous ferez faillite.


Vous devez donc placer rigoureusement vos villes.
Tout d’abord, en
repérant les ressources ; une ville en plein désert n’est pas très
judicieux en début de partie. Par contre, repérez les chevaux, moutons,
blés ou autres afin de vous les approprier.

Ressources

– Les trois ressources capitales : la nourriture qui fait grandir vos
villes, la production qui permet de construire unités, bâtiments et
merveilles, et le commerce qui génère de l’or.
– Les ressources de luxe : pierres précieuses, teintures, épices. Elles
rendent les populations heureuses et vous pouvez les échanger avec les
autres civilisations si vous en avez en trop.
– Enfin, les ressources stratégies : les chevaux qui vous permettront
de faire des chevaliers, le fer pour les épées, l’uranium pour … vous
savez quoi ou encore le pétrole. Ces denrées sont très importantes,
assurez-vous en le contrôle et ne les partagez pas avec n’importe qui.
Bonne nouvelle : dans Civ4, vous trouverez du pétrole aussi dans les
cases « océans ».


Bâtiments

Afin de faire prospérer vos nombreuses cités,  et par la même
votre empire. Vous avez la possibilité de construire, en plus des
unités, de nombreux bâtiments. Une centaine sont à votre disposition,
c’est énorme ! Tous peuvent être utiles mais rares sont les villes qui
les auront tous bâti ! Une vaste gamme vous est donc proposée, quelques
exemples :

– Le grenier qui vous aide à croître
– Les remparts qui vous protègent
– L’obélisque qui augmente votre culture
– La caserne qui produit des unités expérimentées
– Port, aéroport, centrale nucléaire, bibliothèque, aqueduc, etc…

Parmi ces bâtiments, certains coûtent très chers et vous fournissent
des bonus considérables pour tout votre Empire, il s’agit des
merveilles
! Comme la tour Eiffel, les jardins suspendus, les
pyramides, etc…

Civ4, par rapport à ses prédécesseurs, ne reportent plus la production
d’un projet à l’autre. Ainsi si vous avez commencé un théâtre et que
vous changez pour une merveille, la production repart à zéro.
Si vous disposez de la ressource cuivre, vous construirez deux fois plus vite la merveille Statue de la liberté par exemple.
Enfin, vous pouvez accélérer la construction de vos bâtiments. Soit
avec la doctrine esclavage qui vous fera perdre de la population, soit
à la manière capitaliste en dépensant de l’argent plus tard dans le jeu.

Aménagements

Dans la série Civilization, vous pouvez aménager le terrain à proximité
de vos villes
. Une des nouveautés du dernier opus est que les
possibilités se sont multipliées. Avant, cela se limitait à
l’irrigation dans les plaines pour produire plus de nourriture, aux
mines sur les collines pour avoir plus de productions, et aux routes
pour le commerce et le déplacement des unités. Maintenant, ce n’est pas
moins de 22 aménagements qui vous sont proposés.
Avec des pâturages
pour moutons et chevaux, des plantations pour les teintures ou encore
les domaines viticoles pour le vin. Auxquels on ajoute, les puits de
pétrole, les plates-formes offshore avec des bateaux ateliers qui
remplacent vos traditionnels ouvriers qui ne peuvent aller que sur la
terre.

Enfin, des scieries aideront vos villes à produire plus mais vous
fourniront de l’or supplémentaire si elles sont à coté d’un fleuve,
bref pleins de possibilités ! Il y a également les « villages » qui se
transformeront en ville qui produisent du commerce.
Vous avez maintenant l’embarras du choix avec vos ouvriers pour aménager le terrain autour de la ville.

Gouvernements, doctrines et technologies

Encore une nouveauté de ce dernier opus ! Il n’y a plus de gouvernement
à choisir dans une liste de quelques items. En effet, c’est
remplacé par cinq groupes de doctrines représentant : Gouvernement,
Justice, Travail, Economie et Religion
. Dans chacun de ces groupes,
vous avez 5 possibilités qui s’offriront à vous au fil des découvertes.

Ainsi, si vous n’avez pas la doctrine « Esclavage » dans le groupe « Travail », vous ne pourrez pas accélérer la production de votre ville
en tuant de la population pendant toute l’antiquité et le moyen-âge. De
même, sans la doctrine « Suffrage Universel » du groupe « Gouvernement », vous ne pourrez pas effectuer d’achat en urgence dans vos villes.

A savoir qu’un changement de doctrine vous coûte un tour d’anarchie. Il
est également bon de partager les mêmes doctrines de la civilisation
avec qui on veut sympathiser.

Ces doctrines se découvrent grâce aux technologies, comme beaucoup de
choses dans Civilization. Encore un vaste choix de 80 technologies que
vous découvrirez au fil du temps grâce à un arbre scientifique
complexe. Certaines technologies sont vitales pour découvrir une
ressource par exemple. Contrairement à Civ3, les technologies comme
communisme ou fascisme ne se limitent plus à la découverte d’un
gouvernement dans une branche perdue de l’arbre. Cela vous donne droit
à des merveilles très puissantes que vous pouvez construire sans
appliquer le gouvernement qui va avec. Le fascisme vous donne aussi la
possibilité de nouer des alliances permanentes avec vos amis. Il n’y a
donc pas de « feuilles mortes » dans cette arbre de technologies, ce
qui est plutôt un point positif.

Culture, frontières, religions et personnages célèbres


Culture

Depuis Civilization 3, la culture a fait son apparition dans la série.
Votre rayonnement culturel définissant les frontières de votre pays.
Ainsi avec des bâtiments culturels (temple, théâtre, obélisque,
bibliothèques, universités, …),
et des merveilles, vos frontières vont
s’agrandir.


Ce principe est renforcé dans Civ4 car les frontières sont moins
franchissables.
En effet, on voit littéralement vos frontières
progresser sur la carte. Ainsi, une capitale prospère et puissante
phagocytera petit à petit toutes les cités adverses autour de manière
impressionnante.

Frontière

De plus, sans accord de libre passage, les unités adverses ne peuvent
pénétrer dans votre territoire sauf en guerre.
Et oui, grande nouvelle
! Fini les colons qui s’incrustent dans vos terres pour former une
petite ville de m ..&..@ en plein milieu de votre territoire
. Fini
aussi les incursions de troupes plus que douteuses. Egalement terminé,
un adversaire qui traverse vos terres pour aller en guerre contre un
voisin.
En bref, enfin la paix à nos frontières ! On est enfin tranquille. Il faut avouer que c’était un point noir du troisième opus.

Votre culture et donc vos frontières ont pris maintenant un rôle
crucial.
Vous pourrez bloquer l’expansion d’un adversaire neutre grâce
à une culture conséquente, ou encore contrôler d’une main de fer un
détroit.

Religion


A chaque épisode, son nouveau concept
; dans celui-ci, c’est la
religion
. Et oui, comment parler de civilisation sans parler de
religion ? Il y en a sept dans le jeu. Les développeurs ont essayé de ne
froisser personnes, ils ont mis les plus représentatives à leurs yeux.
La civilisation qui découvre en premier la technologie associée à une
religion la fonde et une de ses villes devient la capitale de cette
nouvelle croyance.
Ensuite, de manière aléatoire ou avec l’aide de missionnaire, cette
religion va s’épandre sur la terre. Il est important d’être la source
d’une croyance car cela va vous donner des avantages. Comme par
exemple, espionner les villes qui ont adopté votre religion, ou encore
gagner de l’or en fonction du nombre de croyants que vous avez dans le
monde. Enfin, des civilisations qui partageront la même religion que
vous, vous apprécieront mais l’inverse est vrai également.

Attention tout de même, vous pouvez perdre la course pour toutes les
religions et n’en fonder aucune. Ce n’est pas grave, vous ne tirerez
donc pas de bénéfice.


Personnages célèbres

Grâce aux merveilles, vous augmentez peu à peu votre chance de voir
apparaître un personnage illustre. Il y en a 5 sortes : prophète,
ingénieur, scientifique, marchand et artiste.

Si vous en comptabilisez deux différents, vous pouvez lancer l’age d’or
de votre civilisation. Période de 8 tours où la prospérité régnera.
Mais attention, pour un second age d’or, il vous faudra 3 personnages
différents et leur apparition est rare. (Vous pouvez aussi atteindre
l’age d’or avec une merveille).

L’age d’or n’est pas leur seul avantage. Ils peuvent vous aider à
découvrir des technologies, à finir une construction, ou construire un
bâtiment unique qui rapporte gros. L’artiste peut aussi donner 6 000
points de culture à une ville en créant une œuvre d’art.

Ces personnages sont donc des « plus » non négligeable qui peuvent vous faire sortir de situation de crise.

Diplomatie et Intelligence Artificielle

Vos relations avec les autres sont une part importante du jeu. Si vous
jouez avec un nombre de joueurs élevé, vous faire des amis est vital.
Par rapport aux derniers opus, tout est plus clair dans Civ4.
Au niveau de la réputation par exemple. Vous n’avez pas une popularité
globale, chacun de vos adversaires à son propre avis sur vous et sur
tous les autres.
A chaque fois que vous parlez avec lui, vous pouvez
constater son avis à votre égard avec une liste d’élément positifs et
négatifs.

Une paix durable et un commerce honnête vous assureront bonne presse.

Par contre, si vous faites ami-ami avec son pire ennemi, ça va sentir
le roussi. Comme je le disais plus haut, le partage de doctrine ou de
religion vous fait monter d’estime (et vice versa). Se battre contre un
ennemi commun vous renforce (taper son ami vous déshonore).

De même, les échanges sont facilités. Evidemment, vous pouvez échanger
de tout (mais pas contre n’importe quoi) : technologies (l’alphabet est
requis)
, les cartes du monde (l’écriture est requis), des ressources
(de luxe ou stratégiques), des villes. Vous pouvez aussi demander de
faire la paix ou de déclarer la guerre à un ennemi sans vous en mêler.
Un certain nombre de traité sont aussi disponibles : paix,
cessez-le-feu, pacte de défense, alliance permanente.

Lorsque l’IA ne veut pas échanger certaines ressources, les
possibilités sont écrites en rouge. Les raisons sont multiples, soit
parce qu’elle tient à cette technologie, soit elle ne vous apprécie pas
suffisamment pour déclarer la guerre à votre ennemi, mais au moins on
voit directement ce que l’on peut demander ou non.

Réalisation


Graphismes

On arrive au grain de sable qui gène un peu toute la mécanique. Une des
nouveautés marketing de Civ4 est la 3D.
Et oui, sans doute pour toucher
un plus large public, Civilization se met à la mode.
Alors la question qui vient à l’esprit c’est : Est-ce utile d’avoir un
graphisme somptueux pour un jeu de gestion d’Empire ? La réponse n’est
pas évidente. Nous ne rentrerons pas dans les détails ici. Toujours
est-il que Civ4 se dote d’un moteur tout en 3D et d’un zoom très
puissant (on part de la terre dans sa globalité et on peut zoomer
jusqu’au plus petit pont).

Bon, vous me direz, ils veulent le jeu plus joli, tant mieux, où est le
problème ? Malheureusement, même si au début, rien de problématique ne
se passe, plus le temps passe et plus le jeu va ramer. A tel point
qu’un dézoom en 1900 AP JC sur la carte immense de la terre est mortel.

Et qu’un alt-tab à la même époque sur une carte aussi riche avec
beaucoup de civilisations adverses est souvent bloquant (oui oui reboot
PC)
. Alors que les alt-tab passent très bien avec beaucoup de fluidités
en début de partie.

Bref, du joli, mais un moteur 3D très gourmand qui ne fait qu’empirer tout au long de l’évolution de votre partie.
En résumé, si vous jouez sur une grande carte avec nombres d’ennemis,
essayez de les tuer avant l’antiquité. Et si vous voulez jouer
jusqu’aux chasseurs furtifs, prenez une carte plus normale avec un
nombre d’opposants normal. Ou alors, ayez un très bon PC, mais c’est
quand même un point noir pour un jeu comme celui-ci.


Interface


L’interface est très intuitive.
On voit qu’ils ont visé la
popularisation de la série. Après les graphismes en 3D, le jeu n’est
plus très complexe. Beaucoup d’infos-bulles vous aident dans votre
parcours. Lorsque vous passez la souris sur un élément, cela vous donne
des informations sur celui-ci.
Si c’est une unité, vous avez ses
statistiques, ses bonus, et sans avoir à cliquer. Pareil lors de
rencontre diplomatique, partout où vous passez la souris, vous avez des
informations complémentaires.
Et si cela ne vous suffit pas, vous avez toujours la gigantesque
Civilopédia
(sorte d’encyclopédie sur le jeu) accessible à n’importe
quel moment qui vous fournira toutes les infos dont vous aurez besoin,
ou presque.

Toujours dans l’effort de rendre accessible le jeu à tous, vous avez la
possibilité de déplacer vos unités avec le clic droit
et de
sélectionner toutes celles du même type plus facilement. Aussi la
touche contrôle permet de sélectionner plusieurs unités différentes
avant de leur donner un ordre commun.
Enfin, vous pouvez définir des points de ralliement à chacune de vos
villes (ou à plusieurs simultanément) qui permettront à vos unités
fraîchement formées d’aller à un lieu de rassemblement.

Bugs

Il y en a quelques-uns pas bien graves. Durant mon test, j’ai remarqué
qu’un alt-tab prolongé n’était pas bon du tout. En effet quand vous
revenez, toute l’interface a disparu.
Il y a aussi des liens manquants dans l’encyclopédie mais ce n’est pas
bien grave. Enfin des absences de traductions sont visibles à certains
endroits ainsi que des bugs d’affichage de texte.

Ce n’est pas un bug à part entière mais je déconseille le dézoom à fond lors des parties importantes.

En vrac


La mini carte du monde en bas à droite est centrée sur votre capitale
au départ.
Comme tous les hommes ont fait au fil des siècles, ils se
prennent pour le centre du monde avant de s’apercevoir du contraire.

Il n’y a pas d’éditeur digne de ce nom pour l’instant

Un peu d’humour dans les textes

Le tutorial avec Sid Meier en personne (ou presque)

Une petite citation est lue pour chacune des découvertes. (D’Aristote à Napoléon).

On peut voir l’unité que l’on contrôle même quand l’écran n’est pas centré dessus

Ils nous avaient promis le retour des vidéos pour chaque merveille. C’est très décevant, c’est toujours le même genre de vidéo.

La carte en 3D est animée. Les océans, les fleuves, les oiseaux qui s’envolent quand on marche dans une forêt. C’est agréable.

Des unités de civilisations différentes qui ne sont pas en guerre
peuvent partager la même case. Plus de blocages pour accéder à certains
endroits en attendant que l’unité adverse se pousse.

Piller des aménagements ennemis rapporte de l’or

 

 

Les Plus

Les Moins

Appréciation globale