SpellForce, le test,
En lanant SpellForce l’objectif de Phenomic et Jowood tait de mener le plus loin possible le mlange du JDR et du STR. Bien que l’ide de ce mlange ne sois pas nouvelle en elle mme, elle s’est toujours plus ou moins limite un « hros » qui gagne des points d’ exprience au fur et mesure du jeu. SpellForce va t’il plus loin que ses prdcesseurs ? Plongeons nous dans le test…
I: Le hros en qute d’aventures….
Mais quelle aventure? Commenons par expliquer un peut l’histoire dans laquelle nous allons voluer. Il y a longtemps, treize mages formrent un cercle pour mettre un terme au chaos qui rgnait sur le monde. S’en suivit une re de lumire. Mais les mages avaient un autre but: le Plan de 500 ans. C’tait le temps qu’il fallait attendre pour que l’un d’entre eux lors du passage d’une comte, le Rdeur des tnbres, puisse tre investit de toutes les puissances du monde. Malheureusement, la soif de pouvoir des mages prit le dessus et ananti le cercle. Une guerre s’en suivit et lorsque le rdeur des tnbres apparut, les treize mages initirent le rituel ce qui provoqua la dislocation du monde qui fut rduit en morceaux. Rohen l’un des mages coeur par toutes ces horreur entreprit de reconstruire le monde. Parcourant ses fragment relies par des portails, il a fond l’Ordre de l’Aube qui doit rassembler les restes pars de ce monde. Rcemment Rohen est parti en qute de quelque chose, et a invoque le pouvoir de la rune, vous crant vous. Au dbut de votre aventure vous dcouvrez qu’un sorcier noir a tendu un pige Rohen et vous mettez immdiatement en route…
SpellForce, un jeu de rle…
Comme dans tout bon JDR qui se respecte nous commenons par crer notre avatar. SpellForce utilise un systme de comptences plutt que de classes. C’est a dire qu’au lieu de choisir entre un guerrier ou un magicien, on vous laisse composer votre personnage en fonction de points repartir dans diverses caractristiques (force agilit intelligence etc) et comptences (magie, tir a l’arc, armes lgres…). Le nombre de caractristiques et de comptences est largement assez lev pour permettre de faire progresser le personnage d’une manire qui convienne vos aspirations et votre faon de jouer. Une fois votre apparence et votre premire comptence choisi et les quelques points de comptences attribus, la partie en elle mme dmarre. Pass l’introduction qui vous explique l’histoire du monde, vous arrivez dans le tutoriel. Celui ci consiste en un parcours trs linaire ou vous sont expliques par le menu toute les fonctions du jeu et la faon de les utiliser. Trs long, le tutoriel souffre de dfauts de traduction qui ne facilitent pas toujours l’ apprentissage du jeu et peuvent parfois vous bloquer si vous n’arrivez pas a retrouver ce dont il est question. Pendant cette phase du jeu on ne joue pas encore son personnage mais celui prvu pour le tutoriel. Victorieux la suite de la premire tape de jeu, nous somme enfin prt nous immerger dans le jeu proprement dis avec notre personnage bien nous et sans nous faire tlguider.
… de qutes de dialogues et de marchands:
A cote de la qute principale qui fera voluer votre personnage d’le en le, chaque nouvelle carte vous fournira de nombreuses qutes annexes terminer. En gnral trs classiques les qutes vous permettent d’explorer la carte et de gagner or, matriel et exprience. Elles sont souvent relativement linaires, mais a n’est pas toujours le cas. Dans vos parcours, vous passerez de plaines verdoyantes des chemins de montagnes dsertiques, de petits villages de grandes villes, le tout donnant un cote trs vivant au jeu. Vous pourrez dialoguer avec certains personnages qui vous donnerons des informations ou vous demanderons de les aider. Les marchands vont vous fournir l’essentiel de votre matriel (armes et armures diverses, nouveaux sorts) et vous acheter ce que vous avez trouv pendant vos aventures. Et, encore plus important, certains marchands vous vendrons des runes…
Premier rsultat: Le monde de SpellForce est vaste, les dcors riches et varis permettent une bonne immersion. Essentiellement bases sur des combats et de la rcupration d’objets, les qutes son agrables et remplissent bien leur fonctions en agrmentant le jeu et augmentant sa dure de vie. seul point noir, la partie JDR ne fonctionne qu’en mode solo…
II: Le hros en qute de batailles…
Guerrier des runes, li aux runes:
Les runes sont l’ossature de la partie STR de SpellForce. Pour chaque type de btiment, troupe, hros, ou artisanat que vous voudrez crer, il vous faudra la rune correspondante. Paralllement aux runes il existe trois types monuments runiques distincts: les autels des mes qui servent de systme de teleportation et de rsurrection pour votre avatar une fois activs. Les monuments des hros qui vous permettent d’invoquer les hros dont vous possdez la rune (maximum de 5 en mme temps). Et les 6 monuments de race (un par race) qui vous permettent d’invoquer les artisans et les troupes de la race en question (humains pour le monument humains etc). Le systme de rune permet de rguler la progression de votre personnage au niveau STR mais n’affecte absolument pas le mode multijoueur ou l’on peut construire tout les btiments directement. Plus vous utilisez le pouvoir des runes pour construire des troupes et btiments, plus la rune de votre avatar s’ puise et plus les crations d’unites et de batiments se font plus lent( elle se rgnre lentement au fil du temp).
La gestion:
La partie gestion de votre base est extrmement classique dans l’ensemble. Vous commencez tout d’abord par crer des ouvrier qui pourrons aller rcolter les premires ressources dont vous aurez besoin, (il y a 7 ressources diffrentes dans ce jeu, chaque race a des besoin spcifiques et aucune n’a besoin de toutes les ressources). Une fois ceci fait vous pourrez construire vos premiers btiments, le plus souvent des btiments permettant d’ amliorer la rcolte de ressources. Une fois ces btiments cres, on constate que les ouvriers se spcialisent en fonction de la tache qu’ils effectuaient. Par exemple si vous construisez une cabane de bcherons, les ouvrier se chargeant de couper du bois irons a la cabane pour devenir des artisans, beaucoup plus efficaces dans leur tache. Certains btiments requirent donc la prsence d’un artisan pour pouvoir fonctionner -seul un ouvrier peut devenir un artisan-, il faut donc faire attention a la rpartition des ouvriers/artisan, c’est meme un des points nevralgique de votre strategie. D’autant plus que le nombre d’ artisans est limit; la limitation se fait en fonction d’une srie de trois btiments, les quartiers gnraux, il en existe trois modles, petits moyen et grand ( valable toutes les races) chacun vous donnant accs plus d’artisan et de nouveaux btiments -et donc des nouvelles troupes-. Vous pouvez aussi y dpenser de la nourriture afin d’augmenter le nombre de troupes disponibles jusqu’a un maximum de 80. La gestion du vos ressources tient donc essentiellement au nombre d’artisans que vous pouvez avoir et bien sur aux ressources prsentes. Les ressources, une fois puiss rgnrent lentement.
Les combats et les batailles:
Une fois qu’on a runis assez de troupes il est temps d’aller attaquer l’ennemi. Chaque race dispose de huit units diffrentes et d’un titan. Les diffrences entre les races sont trs marques au niveau militaire, certaines ne disposent d’aucun magicien ou d’unit de tir. La physique des terrains, souvent assez torture donne lieu des batailles intressantes et a de nombreuses possibilites tactiques. La possibilit d’associer les diffrentes races (en mode solo) rend les choses encore plus intressantes mais est limite par la prsence ou non des monuments adquats. Les batailles deviennent facilement de belle ampleur et « colores » pour peut que vous ayez les troupes adquates mais dans l’ensemble la victoire militaire est essentiellement conditionne par votre capacit produire le plus de troupes possible le plus vite possible. Souvent les batailles ou il y a beaucoup de corps a corps deviennent assez fouilli et les armes tant homognes au niveaux des couleurs il devient rapidement malais de distinguer ses diffrentes units dans la mle. Un problme se pose rgulirement pendant les combats si vous utilisez votre avatar: il ne ragit pas du tout a la prsence de troupes ennemies et vous devez continuellement lui donner des ordres si vous voulez qu’il attaques les troupes ennemies (ou les fuie). Il en va inversement pour les troupes rgulires et les hros qui eux ont tendance poursuivre les ennemis jusqu’a la mort de ceux-ci. Le systme Click&Fight( voir plus bas ) et l’ordre CONTROL+deplacement (ordre qui dis a vos units de se dplacer a un endroit tout en rpondant aux ventuelles attaques ennemies) ne compensent pas totalement ses problmes.
Note: le systme Click&Fight,
Brillante ide, le systme Click&Fight(C&F) est la pour vous simplifier la vie. Prenons un exemple, une troupe de vilaines btes sanguinaires attaquent vos troupes, parmi elles se trouve un magicien qui les bombardes de boules de feu qui creusent des gros trous dans vos units. Mettons que vous dsiriez seulement lui jeter un sort de ptrification avec votre hros le temps de pouvoir parvenir jusqu’a lui. En temps normal vous devriez slectionner votre hros, slectionner le sort en question puis pointer le dis magicien, en esprant qu’il ne se trouve pas en plein au milieu de la mle… He bien avec le systme C&F voici comment les choses se passent: Vous slectionner le mchant lanceur de boules de feues en dessous des portrait de vos personnages et de vos diffrents groupes d’units apparaissent toutes les actions que vous pouvez effectuer sur la cible dsigne. vous n’avez plus qu’a cliquer sur le sort de ptrification sous le portrait de votre personnage et le tour est jou.
Second rsultat: la partie RTS bien que bourre d’ide fort sympathiques n’apporte rien de franchement nouveau au monde du STR en particulier en mode solo. Cela ne l’empeche pas d’etre « fun » et simple jouer.
III. gameplay et rendu:
La jouabilit:
C’est au niveau du gameplay et de l’interface que ce jeu souffre des plus gros problmes. Il n’est possible de crer que 6 groupes de troupes ce qui pourrais tre considr comme un parti pris si le systme Click&Fight ne dpendais pas des groupes de troupes cres( les icnes du systme C&F n’apparaissent qu’en dessous des icne de groupes et de personnages). Ce systme atteint donc rapidement ses limites d’autant plus qu’il est parfois malais de slectionner une unit en particulier. Il existe bien une solution qui consiste appuyer sur la touche TAB ce qui slectionne le plus puissant ennemi visible, mais ce dernier a une fcheuse tendance tre a l’arriere et entraner votre unit loin de ses dfenses. Un autre problme est comme on l’a vu plus haut l’I.A. des units qui n’est pas du tout paramtrable ce qui oblige surveiller ses units en permanence. En mode troisime personne, le hros ne rpond pas de la manire habituelle aux commandes et pour attaquer une unit, il faut se mettre porte sinon le hros ne ragit pas aux ordres d’attaque. En dehors de ces problme une bonne nouvelle est prsente qui compense au moins partiellement l’ensemble de ces problme: on peut faire se dplacer les troupes de manire a ce qu’elles combattent les ennemis qui les agressent. Cette option est assez peu prsente dans les STR actuels pour qu’on le souligne, d’autant plus qu’elle est utile dans de trs nombreuses situations.
Les graphismes:
De ce ct la, quasiment rien a redire, les dcors sont extrements riches et vivants, la profondeur de vue (en troisime personne) excellente. les dcors son trs varies, la gestion nuit/jour trs bien rendue rendant mme les dplacement nocturnes assez difficiles. La mini-carte est lisible. Les deux seuls reproches tiennent a la vue satellite qui ne permet pas un assez grand champ de vision et la vue troisime personne accessible seulement depuis votre personnage. Les batailles son parfois un peut confuses mais cela tient surtout la concentration des troupes engages (et au fait que celles ci dans un mme camps aient quasiment toutes la mme couleur). Malgr ces dfauts auxquels on s’habitue finalement bien vite, l’aspect graphique de ce jeu est une trs grande russite et soutient facilement la comparaison avec n’importe quel autre jeu.
Le son:
La bande sonore musicale est d’une bonne qualit. De type symphonique, les musiques son contextuelles et russies. La bande sonore pure (bruitages) est sympathique mais parfois un peut lgre . Les dialogues sont de relativement bonne qualit (voir mme parfois trs bons au niveau des doublages). Cependant rien de transcendant de ce ct la.
Troisime rsultat : Le jeu en met plein la vue et satisfait les oreilles, mais pche rgulirement cot manipulation . Il convient de noter le systme Click&Fight qui est une ide remarquable et trs utile pour peut qu’on se donne la peine de s’y habituer.
CONCLUSION:
SpellForce l’norme mrite d’avoir voulu runir deux genre le jeu de rle et le jeu de stratgie en temps rel. Il a galement eu la volont d’apporter un maximum de changements aux joueur. Cette partie du pari bien que russie techniquement, ne l’est pas toujours au niveau pratique. On alterne phase JDR et STR sans jamais les mlanger et certaines particularits comme les runes on un apport plus structurel (elle permettent de donner une homognit a certains aspect du jeu) que rel. Il est regrettable que le jeu soit brid se point en mode multijoueur ou vous ne pourrez que jouer les batailles sans aucun des lments de la partie JDR, de plus il n’existe aucun mode escarmouche ou bataille contre l’ordinateur. L’ensemble est cependant « fun » et immersif et de qualit correcte. Finalement le plus gros dfaut du jeu est peut tre le manque de profondeur la fois de la partie JDR et STR mais ce n’est pas non plus le but de ce jeu…
______ Si vous aimez les JDR simples type console et les STR formats type Warcraft III alors SpellForce est fait pour vous. |
Les plus: – Le concept original et rafraichissant. – Un moteur graphique impecable et au rendu superbe – Une monde extremement vaste pour une dure de vie enorme. -Varit des equipements, sorts et races disponibles. |
Les moins: – Problemes au niveau de l’interface et de l’I.A. des unites. – Mode multijoueur ple reflet du mode solo et tres mal support. -Le melange entre STR et JDR se rsume parfois trop au fait de sauter d’un style de jeu a l’autre. |
|
|
12/20
Un jeu bourr de bonne ides qui auraient merites plus de « developement ». |
|