Armies-of-Exigo-et-le-mode-multijoueur

Cr le : 6/2/2005

Edition du : 14/2/2005

Auteur : Pmh


Armies of Exigo et le mode multijoueur


 


 




 


Les amateurs de STR les plus aguerris savent que le mode campagne et le mode multijoueur sont deux lments bien distincts. Cest pourquoi nous allons,  travers ce test, nous pencher sur le mode multijoueur dArmies of Exigo (AoX), un test plus gnral ayant dj t publi ici. Verdict


 


Trois races, trois gameplays :


 



Comme cest le cas dans de nombreux STR actuels, AoX permet dincarner trois races trs diffrentes : lEmpire, les Btes et les Dchus. Faisons dabord un point sur ces factions.


 


LEmpire : Les troupes de lEmpire sont composes dHommes, dElfes, de Gnomes et de Mages. Cest le strotype de la race de base des STR. On construit des maisons pour pouvoir crer plus dunits, on passe les  ges  grce  lhtel de ville (cest la seule race passant les  ges ), les premires units disponibles sont des fantassins ou des archers Bref on nest pas dpays, et cest bien l le but. Cette race est donc une race facile  prendre en main, mais pas pour autant uniquement pour les dbutants.


Les units de lEmpire nont pas de rels points faibles, mais pas non plus de grands points forts. Elles sont donc trs polyvalentes et sadaptent facilement  la stratgie de ladversaire.


Une des caractristiques dAoX est le fait que les units gagnent de points dexprience en tuant des ennemis, pouvant ainsi monter jusquau niveau 5. Ces niveaux leurs font gagner des bonus non ngligeables en bataille. Pour lEmpire, ils se prsentent sous la forme de bonus de points de vie, darmures mais aussi,  plus haut niveau, dauras qui affectent aussi les autres units allies.


 



Les Btes : Les Orques, Trolls, Gobelins, Kobolds et autres monstres forment la faction des Btes. Le gameplay de celle-ci est dj plus trange. Pour augmenter la place en population, les Btes ne construisent pas de maison, mais produisent des borons, espces de bisons capables dattaquer et entrans dans une table.


Les Btes sont de trs robustes guerriers mais aussi trs coteux et assez longs  produire. Ils manient la magie noire et ont donc de nombreuses capacits (dtection dunits invisibles, invocations, sacrifices,).


Les niveaux des units de cette faction montent comme ceux de lEmpire, mais les bonus varient lgrement. Ici pas daura mais seulement des bonus de vitesse dattaque, de dplacement,


 



Les Dchus : Attention, dpaysement oblige, voici venus les Dchus, composs dElfes Noirs, de chevaliers bannis et de cratures des profondeurs. Ds le dbut de la partie on constate quils sont  part. On commence avec deux types dunits : des homards mangeurs dor, pas plus mignons que a, qui servent de rcolteurs, et des ttes de poulpes, toujours aussi craquants, qui servent de constructeurs et demaisons. Et oui, les constructeurs peuvent se transformer et devenir des Formes de contrle, sortes de btiments qui permettent daugmenter le stock de nourriture. Mais ce nest pas fini, car une tte de poulpe, cest costaud mine de rien : ils peuvent aussi se transformer en Mage, assez puissant dailleurs.


Une autre particularit est le fait que les btiments sont invoqus, c’est--dire quils se construisent seuls. Vous me direz :  Cest comme dans Warcraft III . Et bien non, car ici les btiments ne sont constructibles que sur une terre adapte, une sorte de pourriture du sol. Bon jai rien dit


Les units dchues sont trs bon march et se produisent vite mais sont extrmement fragiles. Il faudra donc faire preuve dune bonne microgestion.


Au niveau de lexprience, les Dchus font l encore route  part. En effet, ils ne la collectent pas individuellement, mais collectivement, via un btiment, le Pige  mes. Un niveau gagn dans le pige lest pour toutes les units.


 


Comme vous pouvez le constater, les trois races sont bien diffrentes et offrent ainsi une varit de gameplays non ngligeable. Ainsi, on a trois fois plus de chance de trouver un style de jeu qui nous convient le mieux.


 


  


 


 



Linterface multijoueur, le lobby :


 


De nombreux jeux  fort potentiel nont pas dpass ce stade au niveau multijoueur  cause dune mauvaise plateforme pour ce mode: serveurs lents, buggs, interface non ergonomique


Quen est-il pour AoX ?


 


Tout dabord, les serveurs fonctionnent sur la plateforme Gamespy, qui sappelle ici le lobby. Non ne partez pas ! En effet, les dveloppeurs ont fait un trs gros travail pour rendre cette plateforme tout  fait convenable. Les ralentissements du type lag (ralentissements dus  une mauvaise connexion ou un mauvais serveur) sont rares, mme en 2 contre 2 et il ny a aucun bug majeur. Cest dj un bon point.


 


Ensuite, il faut aussi que la plateforme soit ergonomique, accueillante et quon ne soit pas perdu dans des menus mal organiss. Bien heureusement, linterface multi reflte une des grandes qualits du jeu : sa ralisation soigne.


En premier lieu, le thme couleur ambre est trs agrable  lil et permet de crer une ambiance sympathique. Ensuite la fentre de discussion est trs pratique. Par exemple, quand on cherche une partie, on y a encore accs, ou quand on entre dans une partie avant le lancement du jeu on peut encore discuter via le chat principal. Une autre fonction trs intressante est le fait de pouvoir envoyer des messages privs  des joueurs. Une nouvelle fentre de chat souvre alors et on peut dialoguer tranquillement. On peut mme le faire lorsque le joueur nest pas connect. Une gestion par onglets permet de passer dune fentre de discussion  une autre.


De plus, le fait davoir accs aux options directement via le lobby est, mine de rien, trs pratique. Imaginez que vos raccourcis clavier ne sont pas bons. Pas la peine de se dconnecter, de les changer et de se reconnecter. Idem pour des changements des rglages vido, audio et du gameplay. Cest ce genre de petits rien qui arrive  faire sortir le jeu du lot.


 


Le ladder, le systme de classement, ne prsente aucun gros dfaut mais ne se dmarque pas non plus des autres. Au moins, il nest pas bugg.


 


Mais il y a un point noir  lhorizon (non ce nest pas Zorro) qui nest pas rellement de la faute des dveloppeurs mais nuit quand mme au fun du jeu : le manque de joueurs. Il est effectivement assez rare de dpasser la cinquantaine de joueurs simultanment connects. On trouve quand mme  peu prs tout le temps une partie qui nous convient, mais il faut aller voir du ct des parties personnalises, parties qui ne permettent pas daugmenter son rang dans le classement, ce qui peut tre dplaisant pour les frus de comptition. Mais il nest pas non plus impossible de trouver des parties en ladder, bien quil faille parfois les arranger (contacter des amis, sur le canal,…).



 


 


 


 


Les cartes et les modes de jeu :


 


Les cartes et les modes de jeu permettent une plus grande varit de style de jeu et donc de fun. Une bonne diversit de ces deux lments est donc un plus pour le jeu multijoueur.


 


Dans AoX, les cartes sont prdtermines,  linstar dun Warcraft III. C’est--dire quune carte est toujours la mme, les points de ressources sont aux mmes endroits, les tunnels aussi. Donc il ny a pas le ct alatoire quont les cartes de la srie Age of  Empires par exemple.


Pour certains cest un point ngatif car il ny a pas dadaptation en fonction de la carte, pour dautres a vite les dsquilibres avec plus de ressources dun ct que de lautre. Chacun se fait son ide.


En tout cas les cartes sont varies. Certaines sont petites et permettent un jeu nerveux avec rush et coups fumeux par derrire, dautres plus grandes sont idales pour dvelopper son conomie et frapper un grand coup aprs. Des points stratgiques comme des tavernes ou des fontaines de sant  tenir pour avoir de meilleures chances de victoire rendent les parties trs mouvementes et amusantes.


Les tunnels, qui permettent de descendre dans les souterrains, sont aussi bien positionns. On peut, grce eux, prendre en revers son adversaire ou attaquer sa base quand il nest pas l. Attention nanmoins, ladversaire peut faire pareil !


 


Armies of Exigo prsente plusieurs modes de jeu. Le plus important, le mode Escarmouche, est celui jou dans les parties du ladder. Cest le mode de base, avec cration de btiments, puis entranement dunits. Nous ne nous attarderons pas dessus car tous les commentaires faits sur le gameplay et sur les cartes le concernaient.


 


Les autres modes sont en fait des cartes uniques, des scenarii jouables  plusieurs. On ne peut donc jouer  ces modes avec les cartes que lon veut.


Le mode Roi de la Montagne consiste  tenir le milieu de la carte pendant plusieurs minutes. Cest donc un type de jeu trs nerveux avec des batailles en continu. La microgestion des units tient une place importante. Deux cartes permettent de jouer  ce mode.


Le mode Capture the Flag, comprenez Capturez le Drapeau, nest disponible que sur une carte. Cest bien dommage car le mode est assez fun. Il faut capturer un drapeau au milieu de la carte et le garder le plus longtemps possible dans sa base. C’est donc un mode bourr descarmouches, de siges et dautres choses bien amusantes.


Amer Conflit est plus un scnario quun mode. Il se joue  2 joueurs mais dautres joueurs peuvent observer la scne et parier pour lissue du combat. En effet, deux armes se retrouvent dans une arne et saffrontent. Celui qui reste debout  la fin du combat remporte la manche. Puis on recommence avec une nouvelle arme mais de constitution diffrente (corps  corps+archers+lanceurs de sorts par exemple). Cest assez fun, mais  la longue un peu lassant. Il permet nanmoins de travailler et damliorer sa microgestion.


Le dernier scnario est un jeu dchecs. Je pense que ce nest pas la peine de sattarder dessus, vous devez srement savoir ce que sont les checs


 


Il faut aussi savoir que le jeu est livr avec un diteur de scnario et que certains scenarii comme des matchs de football apparaissent progressivement sur le lobby. Il en va de mme pour les cartes.



 


   


 


 


Le potentiel stratgique :


 


Mais un jeu avec un bon gameplay mais dont la seule stratgie consiste  rusher avec les units de dpart nest pas forcment attrayant. Bien heureusement ce nest pas le cas pour Armies of Exigo.


 


Tout dabord, et contrairement  la campagne, il nest pas possible dincarner un hros. A partir de l, le jeu na plus rien  voir avec un Warcraft III mais se rapproche beaucoup plus dun Starcraft ou dun Warcraft II. Les stratgies se basent donc uniquement sur des units « normales », mais les units ayant acquis des niveaux sont  protger plus que les autres, jouant en quelque sorte le rle de hros.


 


Les factions ayant trois gameplays bien distincts, chacune dentre elles est oriente vers un type de stratgie en particulier.


Ainsi les Dchus, grce  leur habilit  produire beaucoup dunits rapidement, miseront plus sur un rush et sur le surnombre. Les Btes seront plus lentes et pourront essayer de dvelopper leur conomie pour produire de grosses units. Enfin lEmpire sera entre les deux et pourra opter pour une stratgie ou une autre, sans pour autant exceller dans celles-ci. Bien entendu, tout cela nest pas fixe et rien nempche de trouver des variantes pour surprendre ladversaire.


 


La varit dunits capables dtre produites au dbut de la partie vite que le dpart soit toujours le mme. Si on veut produire des archers, on ne dmarrera pas comme pour produire des fantassins.


En fin de partie aussi, le choix dunits est encore assez large.


 


Le double nivelage de la carte permet aussi dimaginer des stratgies rellement fun. On peut viter un ennemi, attaquer sa base discrtement,  Mais il faut y tre habitu car cet atout n’est pas trs « naturel » pour un joueur habitu  ne jouer que sur un seul niveau.


 


Il est nanmoins dommage que le fait de masser un seul type d’unit soit aussi simple et puissant. La tendance s’inverse progressivement, mais les stratgies faciles ont la dent dure.



 


Les petits plus :


 


Comme je lai dj dit, Armies of Exigo regorge de petits plus qui font ces petits rien qui font ce petit tout (et qui font ce petit paragraphe). Et le mode multijoueur nest pas pargn.


 


Par exemple, les units cotent, comme on sen doute, des ressources (or, gemmes, bois) mais elles mettent aussi du temps  se produire. Ce temps peut parfois tre prcieux en partie pour contrer un adversaire rapidement. Ainsi  ct du cot de lunit, un sablier nous indique le temps quil faut pour lobtenir.


Dans la mme veine, lorsque lon  achte  une unit, on peut voir le nombre de ressources dcomptes au dessus du btiment de production. Il en va de mme lorsque les rcolteurs rapportent leurs biens dans le chteau.


 


Autre option amusante: le fait de pouvoir regarder une partie enregistre, aussi appele replay, jusqu 12 observateurs en mme temps. On peut ainsi commenter une partie avec un ami pour voir les erreurs que lon a faites.


 


Enfin, les raccourcis clavier, une des cls de la rapidit, sont entirement et facilement personnalisables.



 


Conclusion :


 


Le studio Black Hole nous livre donc l un mode multijoueur particulirement soign. En sachant que les dveloppeurs sont danciens joueurs de Starcraft, on comprendra mieux pourquoi ils portent autant dimportance  ce mode. Pour linstant, le suivi du jeu (patchs pour rquilibrer le jeu par exemple) est tout  fait convenable.


Les stratgies tout comme les gameplays sont varies. Le tout est enfin trs fun. Une communaut de fidles est dj en place, donnant accs  de nombreuses aides stratgiques et  beaucoup de replays.


La seule ombre au tableau concerne le manque de joueurs, qui pourrait en rebuter plus dun. Mais il ne tient qu vous de faire changer les choses.






 









La fiche technique

































Developpeur Black Hole Entertainment
Editeur Electronic Arts
Site officiel Oui
Type RTS Heroic Fantasy
Sortie Disponible
Dmo Oui
Les plus

– La plateforme
– Le potentiel stratgique
– Le fun

Les moins

– Manque de joueurs
– Pas trs novateur

Le verdict Trs fun, stratgique, mais manque de joueurs.
La note de JS (/20)

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Notre galerie d’images


 


Configuration pour le test:


-Pentium IV 1.8 GHz


-640 Mo SDRAM PC 133


-Radeon 9600 Pro EZ


-ADSL 512 K

Les Plus

Les Moins

Appréciation globale