Football Manager 2009

Football Manager 2009, le retour du retour, du retour, du retour, du retour, du…

Que les fans retroussent leurs manches, le nouveau Football Manager est là, et comme on dit chez nous, c’est du lourd.
Pour ceux qui n’étaient pas sur Terre ces dernières années et qui ne connaissent pas ce soft, Football Manager vous permet d’incarner un magnat footballistique à la tête d’une équipe de sportifs qu’un
pourrait coter en bourse en période de transferts, et gérer son fonctionnement, du prix du billet à la vente de vos joueurs, en passant par la mise en place des tactiques de jeu.

A vous le mercato, et à vous de tenter de détrôner Lyon de sa place de leader, Football Manager 2009 est là !

Toujours aussi ponctuel, frais, avec de vrais morceaux de statistiques dedans, Football Manager arrive cette année avec la ferme intention de se refaire une beauté. Réputé pour être le plus précis et complet des jeux de management footballien, le titre commençait quelque peu à prendre la
poussière, et nombreux furent les fans qui firent part de leur monotonie. Qu’à cela ne tienne ! Avec une pléthore de nouveautés, et d’améliorations – principalement en terme de jouabilité -, le management de votre équipe prendra cette année une tournure qui se veut plus réaliste, avec une gestion précise des finances et de vos interventions médiatiques entre autres. Des améliorations très
attendues donc, mais gare aux bugs, car ils sont légion, et risquent de vous gâcher l’aventure, en attendant que les patchs viennent corriger tout ça.

De la nouveauté !

Si les suites s’enchaînent et se ressemblent, cette nouvelle mouture brise légèrement les habitudes
avec quelques innovations intéressantes, répondant aux appels des fans. Pas moins de 80 améliorations ont été apportées cette année, la plus marquante étant bien sûr la venue de la modélisation en 3D de vos
matches. La majorité restante apporte clarté et jouabilité dans la prise en main du titre, et les fans repèreront les petites retouches qui facilitent l’exécution des tâches habituel de tout bon manager qui
se respecte.

Première et majeure avancée donc, l’incorporation d’un moteur 3D vous permettant enfin de visualiser l’évolution des joueurs sur le terrain, avec différents angles de caméra, alors qu’habituellement représentés par des pions sur un terrain 2D. Ne vous attendez pas à des miracles, cette représentation de vos féroces batailles est simplement une adaptation en 3D du tableau habituel, ce
qui amène à quelques actions inattendues, ou comportements de joueurs étranges. De plus, graphiquement, force est de reconnaître que cela tire plus sur du ISS 64 que sur FIFA 09… Mais voir enfin votre ailier déborder la défense adverse et servir un caviar à l’attaquant libre au second poteau, concluant l’action sur une reprise pleine lucarne, c’est quand même carrément jouissif, et ça procure plus de
plaisir qu’un pion sur un tapis vert. Mais que les afficionados de l’ancienne école se rassurent, vous aurez toujours la possibilité de retrouver la bonne vieille représentation 2D, histoire de ne pas perdre
nos petits repères de manager en herbe.

Niveau gameplay, quelques améliorations sont au menu. L’interface en cours de match est
claire et intuitive, l’arrivée de la caméra 3D à permis un remodelage complet du suivi de la rencontre, et différentes zones vous permettront dorénavant de surveiller plusieurs paramètres au même moment, et ainsi améliorer votre vision de la partie. Les changements se feront en temps réel, à moins que vous ne mettiez en pause la rencontre.  La notation des performances des joueurs connaît elle aussi une petite modification, avec l’ajout d’une…virgule. Ca parait simple dit comme ça, mais cela vous permettra de différencier un joueur noté 6.7, d’un autre à 7.4 , là ou les deux auraient été affublés d’un 7 sur les moutures précédentes. Hors match, un tout nouveau système de conférence de presse. Là ou un
journaliste médiocre vous posait une pauvre question à choix multiple (dont la réponse était quasi-toujours transformée à la parution de son « article »), ici une vrai conférence vous attend, avec de multiples
questions,et de multiples réponses à donner – mais toujours aussi impersonnelles -, et la possibilité d’envoyer magnifiquement votre assistant au charbon à votre place pour éviter les questions qui
fâchent. Vous êtes un rebelle ? Au diable les journalistes, vous pouvez partir en claquant la porte les sourcils froncés, et ça parfois, ça fait plaisir. Petit regret par contre, impossible de demander Estelle
Denis en mariage en cas de défaite de son équipe… Plusieurs conférence de presse dans l’année donc, et nombreuses seront les questions qui reviendront lors de vos interventions. Manque de travail
de la part des développeurs, ou volonté de tester votre évolution à la tête du club ; les réponses que vous donnerez, ainsi que vos interactions avec vos joueurs et club rivaux auront un impact plus important que dans les titres précédant, ce qui amène à plus s’investir dans la gestion de son effectif.

Une gestion de l’effectif toujours aussi pointue

En parlant d’effectif, les recrutements et la gestion des salaires sont plus précis dans cet opus, et faire venir de grands joueurs dans votre club sera d’autant plus difficile que la limitation salariale est
serrée. Ainsi, ne comptez pas faire venir de bons éléments dans votre crew si vous ne gérez pas vos ventes en même temps, car la masse salariale vous l’interdira souvent le cas contraire. Sympathique aussi,
les rumeurs de transferts vont bon train, au point qu’il ne sera pas rare d’être interrogé en conférence de presse sur votre intérêt pour tel ou tel joueur, sans même que vous ayez pensé à le recruter.

Chose déjà vue par le passé, certains recrutements sont parfois inégaux ou quelques peu étranges, et on peut regretter que ce problème persiste encore dans cette version. Le marché des transferts, gestion
financière, et interventions médiatiques sont donc renforcé cette année, ce qui ravira les adeptes du réalisme de cette série.

Petite fausse note, la mise à jour des équipes laisse un petit peu à désirer dans certains cas, surtout les ligues inférieures. On observe des sorte de mélange entre les listes de ces 2 dernières années. Petit couac
donc, mais nul doute que tout cela sera corrigé avec les futures mises à jour. Autre couac, les blessures. Beaucoup de voix s’élèvent contre la fréquence de celles-ci, et qui touchent souvent votre joueur
star. C’est un classique sur Football Manager mais il semble tenace cette année. Mon petit conseil, je gère l’entrainement de mon équipe, ce qui permet de mettre en place un planning en fonction des besoins,
allégez vos entrainements légèrement, vous diminuez ainsi les risques que vos joueurs se fatiguent et se blessent en dehors des rencontres. Concernant l’entrainement, l’ajout d’une possibilité d’entraîner vos troupes, et quelques joueurs en particulier en vue d’obtenir une « spécialité »,
est un petit plus sympathique mais pas révolutionnaire, car il était possible auparavant « manuellement », mais en beaucoup plus fastidieux. On apprécie donc ! Le reste des améliorations du soft seront pour la plupart visibles aux adeptes de la série, puisque s’agissant une nouvelle fois de petites optimisations qui visent à rendre le titre toujours plus intuitif, ou plus réaliste.

Oui mais…

Pour ceux qui connaissent la série, vous comprendrez donc que les développeurs ont su écouter leurs fans et ont voulu en tenir compte afin de répondre à certaines de leur attentes.

Malheureusement, certains problèmes perdurent et ombragent le tableau. Notes de joueurs parfois contradictoires, un marché des transferts qui semble inégal dans certaines situations, bugs d’interface, un moteur graphique du niveau de l’atari 520 ST pour la modélisation de vos matches… mais au final, quand on est fan, on pardonne pour toutes ces années de bonheurs passé, et on gage que les mises à jour verront la fin définitive de ces problèmes qui gâchent quelque peu le plaisir de jeu.

En bref, Football Manager 2009 suit la ligne directrice des opus précédant, en intégrant des nouveautés fort appréciables et attendues, mais malheureusement le plaisir est gâché par les nombreux petits bugs
gênants et récurrents, que l’on aurait aimé voir disparaître avec le temps. Après leurs corrections lors des mises à jours à venir, on peut raisonnablement penser que ce FM2009 a le potentiel de devenir un
des meilleurs de la série, et enchainer ainsi l’idée que si ces bugs sont réglés, et le moteur 3D amélioré, nous tiendrons l’année prochaine le meilleur Football Manager de tous les temps…

Les Plus

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Appréciation globale