Rise of Venice

Venise, cité commerçante et dominante de la renaissance. Soyez l’un des acteurs de sa puissance commerciale et devenez le maître de la ville. Tel est l’objectif de Rise of Venice, vous plongez dans une période historique très riche à travers un jeu de gestion.

Développé par Gaming Minds Studio, le jeu est l’héritier d’une longue série de jeu du même style puisqu’il s’agit des développeurs de Patrician et Port Royale.

Prise en main et objectif

La prise en main du jeu est rapide et on comprend sans problème le système commercial du jeu : Acheter au plus bas et vendre au plus haut, le système classique de l’offre et la demande. En effet, chaque cité produit un certain nombre de ressources et en souhaite d’autres pour se développer. Il faut donc chercher les cités productrices d’une ressource pour l’acheter au moins cher et bien sûr la revendre dans une cité qui en a besoin au meilleur tarif.

Dès que l’on débute, on a accès à très peu de cités et il va falloir allez les visiter tous une première fois pour connaitre les ressources produites et voir les stocks de la cité. Petit détail, on peut connaître les stocks d’une cité même quand on n’est plus sur place, cela est dommage et non réaliste. Un système obligeant d’avoir un navire ou un comptoir dans une cité pour connaître les stocks aurait été mieux.

C’est donc après quelques minutes de jeu sur la campagne que l’on comprend le principe du jeu : s’enrichir et faire grimper sa famille dans l’échelle sociale de Venise pour tenter de prendre une place dans le Conseil des Dix. Pour y arriver, plusieurs possibilités nous sont offertes : le commerce dont on a parlé plus haut, toutefois attention on n’est pas seul à vouloir s’enrichir : toutes les cités de la carte ont des convois naviguant entre les cités et donc peuvent vous voler votre affaire si vous n’êtes pas assez rapide, de plus vos concurrents à Venise feront tout pour vous empêcher de devenir riche ; vous avez aussi la possibilité de construire des maisons pour loger la population qui vous paiera un loyer et bien sûr vous étendre dans les autres cités en y installant des comptoirs et vous lancez dans la production de ressources.

Tout ceci va vous permettre d’accroître votre richesse pour ensuite monter dans l’échelle sociale. Le système est simple : pour chaque niveau, certaines conditions sont à remplir : richesse, capacité de ports et canons. Une fois les trois atteints, on va au Sénat de Venise faire la demande d’un vote pour vous promouvoir. Et c’est là qu’entrent en jeu les relations avec les grandes familles de Venise, de bonnes relations vous assurent un vote alors que des mauvaises contrarient vos projets. Le jeu intègre donc toute une partie gestion de la dynastie et des relations.

En effet, plusieurs interactions sont possibles comme réaliser des missions pour le compte d’une famille, utiliser les personnages de la taverne pour salir l’image d’une famille par exemple.  Et surtout, on joue une famille entière et pas un seul personnage, nous pouvons donner des actions à notre famille : capitaine de convoi, améliorer les relations ou encore ambassadeur de la famille dans une autre cité. Il s’agit d’une partie intéressante permettant de proposer un jeu plus riche et complet qu’un simple jeu de gestion commerciale.

Le commerce, le nerf du jeu

Le commerce reste toutefois le cœur du jeu et c’est grâce à la mise en place de convois. Ces convois peuvent regrouper plusieurs bateaux permettant d’augmenter la capacité d’emport, de plus, certains navires peuvent servir d’escortes pour vous défendre contre vos ennemis ou pirates. Il suffit d’envoyer un convoi dans une cité pour commercer grâce à une petite interface facile à utiliser. Lorsque l’on achète ou l’on vend, il faut bien prendre en compte le stock de la cité, par exemple il faut éviter d’acheter le stock minimum d’une cité car vous perdrez des points de relations et surtout vous paierez au prix fort. Bien sur, le prix varie selon les quantités achetées ou vendues donc il faut toujours surveiller pour acheter et vendre aux meilleurs conditions.

Après vos premiers voyages et la découverte de nouveaux ports, vous allez pouvoir vous étendre. Toutefois, il faut penser qu’à chaque nouveau port il va falloir acheter une licence commerciale et parfois cela peut être très cher, surtout avec les cités alliées à Gènes, la rivale de Venise, qu’il va falloir soudoyer. Après, vous pourrez commercer et surtout installer un comptoir. Il s’agit d’un mécanisme important permettant d’automatiser certaines actions ou la construction. Dans chaque cité, vous pouvez investir dans des manufactures permettant de gagner de l’argent avec la production. Une fois la production en place, deux choix sont possibles : soit vous automatisez la vente dans la cité et à chaque passage d’un navire ou si la cité en a besoin, vous touchez de l’argent soit vous mettez en place une route commerciale. La route commerciale est très importante, elle vous permet de relier plusieurs cités entres elles et ainsi choisir de vendre automatiquement des marchandises dans des villes spécifiques. Prenons un exemple simple : vous produisez à Venise de l’huile et à Athènes du vin, une fois la route commerciale en place, votre convoi ira chercher le stock de vin à votre comptoir d’Athènes, tout en déposant le stock d’huile de Venise et ceci indéfiniment. Votre comptoir ensuite sera chargé de vendre votre stock.

Ce système va permettre de vous concentrez sur d’autres problèmes comme l’exploration et le combat.

La Mer Méditerranée, une mer animée

La carte du jeu est une carte détaillée de la mer Méditerrané, de la Corse à Tripoli, avec la présence aussi de la Mer Noire. Entre 15 et 20 villes sont représentées avec chacune leurs particularités : population, alliance avec Venise ou Gênes, ressources.

Nous pourront apprécier la présence de certains monuments sur la carte comme les Pyramides ou le Colisée, permettant d’accéder à quelques éléments. Toutefois, leur placement est totalement non historique, ce qui donne plus l’impression d’être posée là, car il fallait les mettre. De plus, graphiquement le rendu de la carte est pas exceptionnel quand on fait un zoom.

Nous naviguons donc sur cette mer, parmi de nombreux vaisseaux représentés sur la carte par un blason blanc, nos convois sont représentés par un blason bleu, et un blason de couleur pour les familles concurrentes. On retrouve donc facilement ses navires même si la sélection est parfois hasardeuse, obligeant de zoomer au maximum.

Le jeu propose une série d’event aléatoire rendant chaque partie différente : incendie dans une cité augmentant la demande de certaines ressources, éruption de l’Etna et bien sûr nous allons retrouver quelques phases d’explorations grâce à l’apparition de trésors et autres petits bonus sur la carte. On peut donc parfois tomber sur des naufragés, des marchandises abandonnées ou même des éléments de cartes au trésor.

Et bien sur, les événements mondiaux ont une influence sur l’offre et la demande comme déjà indiqué et influent aussi sur la population, son moral.

Une autre activité qui vous est proposée est la bataille navale.

Les combats navals

En effet, vous allez parfois devoir défendre par les armes vos convois et vos richesses, que se soit contre les pirates ou vos ennemis.

Les combats se déroulent soit en automatique soit en manuel, mais dans les deux cas, il faut que certaines conditions soient remplies.

Tout convoi, doit être escorté au maximum par trois navires qui vont devoir être équipé de marins et d’armes. Pour cela rien de plus simple, dès que vous êtes dans un port, vous pouvez recruter des marins parmi la population ainsi qu’acheter de l’équipement. Chaque navire dispose de diverses caractéristiques comme le nombre de canons, de marins max etc.

Une fois votre escorte équipée, vous pourrez entreprendre la défense de votre convoi en cas d’attaque ou inversement attaquer.

Si vous décidez de faire manuellement le combat, vous serez propulsé sur une carte maritime avec vos navires à diriger. Le combat se déroule en temps réel et vous pouvez contrôler individuellement chaque navire.

La prise en main de la phase de combat reste plus difficile que le reste, car le tutoriel est très pauvre. Mais passée cette phase, on y trouve un certain intérêt : on peut sur le navire qu’on contrôle agir de différentes façons : modifier le type de boulet, faire un abordage, tiré sur le vaisseau ennemi dès qu’il entre dans notre champ d’action. Les autres bateaux sont gérés par l’ordinateur. L’abordage permet de capturer les vaisseaux ennemis et la marchandise, mais reste risqué car dépendant du nombre de marins et des armes que vous avez équipé sur votre flotte. Un autre facteur est les caractéristiques de votre capitaine.

Le capitaine gagne de l’expérience dès qu’il navigue, commerce ou combat. Cette expérience permet d’augmenter quelques caractéristiques influençant les divers éléments du jeu comme le combat.

Ces phases de combats sont intéressantes, même si cela reste simpliste, il ne s’agit pas de simulation de navigation ni de combat naval. Cependant, cela permet de casser la routine mise en place par la gestion de notre empire commercial.

Les Plus

– Un jeu prenant et entraînant
– Des phases de combats réussis
– Pas seulement du commerce à l’état pur

Les Moins

– Graphiquement, le jeu est limité
– Impossibilité de sauvegarder une partie avec objectif

Appréciation globale

Rise of Venice est en conclusion un bon jeu proposant un contenu riche et diverses possibilités de jeu sans pousser le joueur à une micro gestion de ses flottes. Le système de convoi et de production est une bonne idée. De plus, les combats rendent le jeu plus dynamique. Le jeu propose autant des parties solo que multijoueurs. Toutefois, impossible de sauvegarder une partie avec objectif.
Petit plus, les musiques du jeu sont bonnes, changeant selon le menu.