Divinity Dragon Commander

14 ans après leur premier jeu de Stratégie LED Wars, Laryan Studio nous propose leur deuxième RTS ancré dans l’univers RPG qui les a fait connaître: l’univers Divinity.
Divinity :Dragon Commander nous propulse dans un RTS ambitieux et accessible.

Qu’est ce que Divinity Dragon Commander?

Divinity Dragon Commander vous permet de jouer en solo autant qu’en Multijoueurs, et sur le même contenu puisque les cartes de campagnes sont jouables dans les deux cas. Vous êtes un Seigneur Dragon pouvant prendre la forme de Dragon tout en dirigeant votre armée sur le champ de bataille.
C’est tout? Non, le jeu est riche et nous allons vous détailler tout çà maintenant et commençons avec la campagne Solo

Un mode Solo efficace

Le jeu nous permet de participer à une campagne solo très riche et de qualité à la tête de notre armée pour reconquérir l’Empire. Vous êtes le Dragon Commander, enfant d’un homme et d’un Dragon. Un sage vous emmène sur un vaisseau appelé le Corbeau et ensemble vous allez lutter contre vos frères et sœurs pour récupérer les terres de votre Empire.

Bien que le scénario du jeu soit classique, les développeurs ont su le rendre très intéressant grâce à un mode de navigation sur le vaisseau à la Wing Commander (ou pour les plus jeunes comme sur Starcraft 2). Et là on peut dire que le travail réalisé est magnifique, l’animation du vaisseau ainsi que les personnages sont réussis. De plus on retrouve des dialogues nous plongeant dans l’ambiance. Notons que la traduction française réalisée par Focus Interactive est de très bonne qualité.

Cette partie navigation est présente seulement dans la campagne historique et vous donne accès à différentes salles qui auront un impact sur la partie et où vous pourrez discuter avec des personnages clés. Nous retrouvons donc une salle pour améliorer ses troupes ou en débloquer des nouvelles ainsi qu’une salle pour débloquer des compétences pour votre dragon.

Vous allez aussi devoir passer par la salle de Trône où vous retrouverez les conseillers des 5 races du jeu en plus des humains: gobelins, lézards, nains, les morts et les elfes. Ils vous proposeront de temps en temps de faire passer une loi, l’accepter ou la refuser augmentera vos relations ou inversement avec chaque race. Cette notion de relation est très importante mais nous en reparlerons sur la carte de campagne. Notons que parfois, vos conseillers vous proposent de voter une loi qui bien sûr n’a aucun rapport avec votre conflit, un peu comme le sénateur proposant une loi sur les choux dans Astérix chez les Belges, alors que César reçoit un messager lui rapportant le conflit en Belgique. C’est la politique.

Dernière salle, importante, la chambre de votre épouse car oui vous allez devoir vous mariez. Attention, le choix est limité car vous devrez choisir entre une représentante parmi les cinq factions. Epouser l’une d’elle fera augmenter votre amitié avec sa race mais fera baisser vos relations avec les autres. Votre épouse interviendra ensuite de temps en temps dans le scénario. Selon vos réponses, vous aurez des avantages ou des malus dans votre campagne.

Une fois terminée la navigation dans les diverses salles, vous devez revenir sur le pont et terminer votre la première phase de votre tour et débuter vos actions militaires sur la carte de campagne.

Toute cette partie navigation sur le vaisseau est unique à la campagne et donne un très bon côté scénarisée à la partie. Selon vos choix et vos réponses, différentes répliques et événements peuvent arriver, vous pouvez donc décider de refaire la campagne mais avec d’autres choix. Chaque tour, on a aussi le droit à un récapitulatif des événements dans une rubrique type Une de journal.

Petit point noir : la campagne scénarisée est courte, proposant seulement trois chapitres. Le but de cette partie solo est de vous faire découvrir le jeu pour vous entrainer vers les parties personnalisées et le multijoueur. Toutefois, les fans de la série Divinity pourront être déçu s’ils s’attendent à une campagne très longue comme sur Divinity 2.

La mode Conquête

Quelque soit le type de Conquête choisie : campagne solo, carte conquête personnalisée ou en multijoueurs, le contenu reste pratiquement identique. Le contenu de la campagne n’est donc pas disponible dans les autres types de parties, du moins en partie, seules les relations avec les autres factions à une importance moindre. En effet, sur la carte conquête, vous pourrez aussi améliorer vos troupes et votre dragon via une interface supplémentaire, non présente en campagne solo, puisque vous pouvez le faire directement sur le Corbeau. Après on retrouve donc la même chose, on débute toujours par choisir entre trois dragons aillant chacun des compétences différentes et une unité de base débloquée. Une fois la carte choisie, on se retrouve sur une carte de conquêtes comme sur le jeu Risk.

Le jeu propose une dizaine de cartes allant de toute petite pour jouer à deux joueurs et jusqu’à de très grandes cartes pour quatre joueurs. L’ensemble des cartes vous occuperont de nombreuses heures. Chaque carte est divisée en provinces terrestres et maritimes.

C’est donc sur cette carte que se déroule l’ensemble de vos actions et choix.

Chaque joueur débute avec une province qui est sa capitale, cette dernière étant symbolisée par un bâtiment. Perdre votre capitale entraînera votre défaite. Les joueurs débutent aussi avec quelques troupes. Toutefois, cela ne sera pas suffisant pour gagner et vous allez devoir utiliser votre or et vos points de recherches. Chaque province apporte une quantité d’or par tour et des points de recherches. Notons que l’interface de la carte permet de voir facilement, ce qu’on peut récolter par tour, sans passer la souris dessus. On retrouve aussi une faction dominante sur chaque province, votre relation avec une race influe sur les caractéristiques comme le nombre de recrues disponibles pour le recrutement. Un simple clic droit sur la province permet de voir les actions possibles comme recruter des troupes, utiliser des cartes, construire ou revendre un bâtiment.

Vous avez bien lu, le jeu intègre un système de cartes à utiliser: diverses, elles se gagnent via des évènements ou des bâtiments. Vous pourrez ainsi affaiblir votre adversaire ou améliorer les compétences de votre dragon.

Le déplacement des troupes est aussi très simple, on glisse simplement son unité sur la province que l’on souhaite attaquer. Au passage au tour suivant, elle se déplacera. La résolution des combats se déroule en dernier et plusieurs choix s’offrent à vous. Soit vous dirigez vous même l’attaque et cela lance une bataille en temps réel, soit vous pouvez laisser l’IA gérer le combat grâce à votre armée Impériale dirigée ou pas par l’un de vos généraux. Ces derniers ne peuvent agir qu’une fois par tour et donnent quelques bonus, augmentant vos chances de victoires.

Le mode Escarmouche

Nous arrivons enfin à la partie RTS, en effet, il s’agit simplement des diverses batailles que vous réaliserez lors de vos campagnes (selon le paramétrage choisit) ou alors lorsque vous ferez une partie Escarmouche.

Le concept est simple: chaque camp dispose d’une base qu’elle il doit défendre. Dans cette base on retrouve un bâtiment de recrutement et plusieurs emplacements libres. Une seule ressource est donc présente : les recrues. Votre bâtiment de recrutement vous fera gagner un nombre X de recrues toutes les 5 à 10 secondes selon la vitesse de jeu choisie. De plus, plus vous aurez capturé de bâtiments de recrutement, plus vous gagnerez de recrues, et bien sûr votre ennemie lui en aura moins.

Le but est simple, détruire avec votre armée les bâtiments ennemies. Mais pour cela il faut des troupes. Si vous faites des escarmouches depuis la carte de campagne, vous la débuterez avec un nombre d’unités dépendant des troupes présentes sur la province avant le début de la bataille ainsi que de sa population totale. Sinon en partie escarmouche classique, vous n’aurez aucune troupe. Dans tous les cas, vous allez devoir construire des bâtiments de productions sur les emplacements libres de votre base: seulement deux sont pour ce type de bâtiments, les autres étant pour des structures défensives. Vous trouverez ainsi plusieurs emplacements libres à capturer sur la carte, vous permettant d’augmenter votre capacité de productions et de contrôle de la carte.

Autre point qui diffère selon le type de parties choisie: les troupes. En effet, en mode campagne historique ou Conquête Personnalisée, vous ne pourrez construire et recruter que selon les points de recherches utilisés, ainsi si aucun bâtiment maritime n’a été débloqué vous ne pourrez pas construire ce type d’unités. Idem, elles ne pourront pas bénéficier des améliorations non débloquées. Alors qu’en partie Escarmouche classique, tous les bâtiments et unités seront disponibles, toutefois, les améliorations auront un coup coût en recrues pour être activées.

Enfin, dernier détail et pas des moindres, c’est lors de ces escarmouches que vous pourrez passez en mode Dragon et ainsi vous battre sur le champ de bataille et écraser vos ennemis. Vous pouvez utiliser jusqu’à neuf compétences (passives ou actives) pour influencer le combat. Bien sûr, vous ne pourrez pas gagner le combat juste en étant en phase dragon, car l’anti-aérien est très efficace contre les dragons et ensuite, il a été prévu d’empêcher qu’on utilise cette faculté dans les premières minutes de la partie.

Cet ajout est réussi pour un STR grâce à la possibilité de donner des ordres pour contrôler rapidement les unités sur le champ de bataille.

Toutefois, une certaine prise en main sera nécessaire, surtout pour s’habituer à l’utilisation des compétences et aussi au combat contre d’autres dragons lors de parties multijoueurs.

Un jeu avant tout multijoueur

Une fois que nous avons découvert l’ensemble des possibilités du jeu en solo, on se dit: et le multi?

La réponse est simple: tout ce que vous pouvez faire à part la campagne scénarisée est jouable avec vos amis ou contre d’autres joueurs. Pas moins de 10 cartes Conquêtes et plus de 50 cartes escarmouches sont donc disponibles. De nombreuses heures en perspective et surtout des parties bien différentes que contre une IA parfois prévisible. Vous avez tout en main pour montrer qui est le Dragon Commander.

Toutefois, car il faut aussi parler de ce qui gêne, c’est dans le multi que nous trouvons les quelques manques. Dans un premier temps, comme il existe un système de classement pour les parties en conquêtes ou les escarmouches, il aurait était plus intéressant de proposer une fonction de recherche rapide contre des joueurs de son niveau. Là on est obligé de créer une partie personnalisée et de choisir ce type de partie pour faire des matchs classés.

Autre détail, lorsqu’on lance une escarmouche comme type de parties multijoueurs, lorsqu’on choisit son dragon, nous ne disposons d’aucune information concernant ses compétences et nous les découvrons seulement en partie. Même si on peut découvrir les compétences lors de partie en type Conquête, un bref résumé du dragon et ses caractéristiques serait un bon plus dans le salon de préparation de partie. De plus, la possibilité de pouvoir personnaliser son dragon avec son propre choix de compétences permettrait de mettre en place une certaine harmonie dans ses compétences et dans son utilisation lors des combats.

Dernier point, des modes spectateur et replays sont prévus mais pas encore implantés. C’est un petit plus qui manque.

Les Plus

– Un mode Campagne scénarisée de qualité
– Un contenu très riche pour de nombreuses heures de jeux en solo et entre amis
– Un jeu accessible

Les Moins

– La campagne scénarisée est toutefois un peu courte
– Tutoriel un peu pauvre
– Quelques éléments de Multijoueurs manquants

Appréciation globale

Divinity : Dragon Commander est une surprise, un jeu qui mérite amplement qu’on s’y attarde et qu’on se laisse entraîner dans son aventure. Très poussé sur l’action, la partie RTS nous propose une grande richesse grâce à l’amélioration des diverses unités qui pourront vous permettre de créer de nouvelles stratégies. Nous vous le conseillons.